Femmes de Tunisie (projet en cours)
Moyen-métrage documentaire
(52')
Ismahane LAHMAR (Tunisie)
Commission Documentaires / Séries 2012 (2ème commission)
Aides à la production : 10.000 € (somme non versée - projet abandonné)
Aides à la production : 10.000 € (somme non versée - projet abandonné)
- Durée : 52'
- Format : Moyen
- Genre : société
- Type : Documentaire
- Année : 2014
- Pays : Tunisie
- Réalisateur/trice : Ismahane Lahmar
- Production : Audimage (LA MARSA, Tunisie)
Radhia Nasraoui se tient debout, à l'ombre du Tribunal de Première Instance. Ses lunettes de soleil cachent mal sa tension intérieure, sa bouche est serrée. Elle va plaider tout à l'heure dans une affaire de torture d'un ancien membre du RCD, l'ancien parti de Ben Ali. "La même justice pour tous", a-t-elle rappelé. Sur le trottoir, des hommes barbus en djellabba, l'arrakia sur la tête, s'affairent et haranguent les passants. "Quelques mouches de plus", dit Radhia qui ne les regarde même pas. D'autres hommes, et des femmes qui passent, commencent à s'opposer au groupuscule. Un dialogue animé commence. Radhia se met en marche vers le Tribunal. Un des hommes barbus lui dit calmement qu'il la respecte, mais qu'elle n'a rien à faire là, et qu'elle devrait couvrir sa tête. "Si je couvre ma tête, mon frère, je ne pourrai pas penser comme je l'entends" dit-elle.
Femmes de Tunisie donne à voir les interactions subtiles entre les sexes, les jeux de forces souterraines qui régissent la société tunisienne. Dans un Tunis animé, sous le soleil neuf de la Démocratie, quatre femmes vivent et se battent chacune à leur manière pour exister : Radhia Nasraoui, avocate célèbre, défenseuse des Droits de l'Homme, Rym Jouini, boxeuse médaillée de bronze aux championnats du monde, Moufida Masmoudi, 70 ans, à la tête d'une des plus importantes sociétés de gâteaux tunisiens, et Badiaa Bouhrizi, chanteuse inspirée et engagée, révélation de l'après Révolution. Ce film nous entraîne, à travers les entretiens et les tranches de vie de ces femmes, dans une compréhension sans manichéisme ni préjugés de ce que c'est que d'être une femme qui fait un métier d'homme dans la Tunisie d'aujourd'hui.