Sortie : plusieurs films sur les écrans en juin
Kemtiyu, Wulu, Bayiri la Patrie, Celle qui vivra, Nos Patriotes, Songs for Madagascar et Wallay.
Le mois de juin s'est ouvert avec le film Kemtiyu Cheikh Anta (distribué par Autoproduction), d'Ousmane William Mbaye, Sénégal, qui est depuis le 7 juin au cinéma La Clef. C'est un portrait qui se veut contrasté de Cheikh Anta Diop, savant, militant et homme politique. Cette semaine, le documentaire est dans le département de la Gironde (cinéma Utopia Bordeaux, le 29 juin et salle Simone Signoret le samedi 1er juillet), en présence du réalisateur et sa coproductrice et monteuse, Laurence Attali. Ce film a bénéficié du soutien de l'OIF et du Fopica (fonds national, Dakar).
Ali, la chèvre et Ibrahim (Arizona Distribution) de l'Egyptien Sherif El-Bendary, comédie dramatique avec Ali Sobhy, Ahmed Magdy, Salwa Mohamed Ali, est sorti le même jour. Quand Ali rencontre Ibrahim. Ali, d'un tempérament jovial, voue un amour inconditionnel à Nada, sa chèvre. Sa mère ne le comprend pas et décide d'envoyer Ali chez un guérisseur. Il y rencontre Ibrahim, un ingénieur du son qui souffre d'acouphènes qui parasitent son travail et sa joie de vivre...
La seconde semaine de juin (le 14 juin) a été marquée par Wulu (New Story), du Malien Daouda Coulibaly (avec Ibrahim Koma, Inna Modja, Habib Dembélé). Ladji a 20 ans. Il travaille dur comme apprenti-chauffeur à Bamako. Lorsqu'on lui refuse une promotion qu'il estime avoir largement méritée, il décide de contacter Driss, un dealer de drogue, qui lui doit une faveur. Avec deux compères, Ladji plonge dans l'univers du trafic de cocaïne… Selon l'hebdomadaire Le Film Français, le film de Daouda Coulibaly a fait 5 003 entrées sur les 5 premiers jours d'exploitation (sur 31 copies). Au final, sur la première semaine, le film réalise un remarquable démarrage (4 054 entrées à Paris et 6 512 spectateurs sur toute la France), si l'on se base sur les chiffres publiés par JP Box Office.
Bayiri, La Patrie (Ululato Distribution) du réalisateur burkinabè S. Pierre Yameogo, avec Tina Hatou Ouédraogo, Aïda Kaboré, Madina Traoré, Blandine Yaméogo, Abdoulaye Komboudri, Bil Aka Kora, a eu les honneurs de la sortie en salles. Ce film a également été soutenu par l'OIF. Il traite du sort des migrants burkinabés dans une Côte d'Ivoire en proie à la guerre civile. Plus généralement, le film traite de la position instable des migrants dans nombre de sociétés, les souffrances des civils en temps de guerre et les conditions difficiles d'existence dans les camps de réfugiés, en particulier pour les femmes.
Toujours le 14 juin 2017, le troisième film africain sur les écrans en France c'est Celle Qui Vivra (Sarah Films) du réalisateur algérien Amor Hakkar (avec Meryem Medjkane, Muriel Racine, Hichem Berdouk). Deux femmes s'y rencontrent (on est en Algérie, en 1980) : Maguit, Française d'une soixantaine d'années qui a perdu son fils Simon pendant la guerre d'Algérie, 20 ans plus tôt. Elle a décidé après toutes ces années de se rendre en Algérie sur les lieux de la mort de Simon pour tenter de faire un deuil jusque-là impossible. Aïcha habitait le douar (village) où Simon a été tué lorsqu'elle était enfant. Elle va raconter à Maguit les évènements de ce jour tragique de 1960 où son douar a été encerclé par les militaires français. Ces deux femmes que tout semble opposer vont entrecroiser leurs récits, en remontant le temps à travers les souvenirs de "leur(s) guerre(s)".
Nos Patriotes (Paname Distribution) du réalisateur français Gabriel Le Bomin complète le tableau, avec Marc Zinga, Alexandra Lamy, la chanteuse Louanne, Pierre Deladonchamps, dans les rôles principaux. Après la défaite française de l'été 1940, Addi Bâ, un jeune tirailleur sénégalais (précisément de la Guinée) s'évade et se cache dans les Vosges. Repéré par ceux qui cherchent à agir contre l'occupant et qui ne se nomment pas encore "résistants", il participe à la fondation du premier "maquis" de la région. Produit par Aïssa Djabri et Farid Lahouassa (Vertigo Productions), c'est l'adaptation du roman Le Terroriste noir de Tierno Monénembo paru en 2012.
Le 21 juin, jour de la fête de la musique, c'est Songs for Madagascar (Latérit Distribution) du Brésilien César Paes qui entrait dans la danse. Les musiciens du groupe Madagascar All Stars (avec Dama Mahaleo, Erick Manana, Jaojoby, Justin Vali, Olombelo Ricky, Régis Gizavo), les six plus grands noms de la musique malgache, tous habitués aux scènes internationales, s'unissent et créent ensemble "un son" pour Madagascar. Ils se mobilisent pour défendre les ressources naturelles de leur île natale. Filmé à une caméra et sans commentaire, le documentaire les accompagne dans l'intimité de la création, au plus proche de la musique en train de se faire.
Ce 28 juin, c'est au tour de Wallay (Rezo Films) du Burkinabè Berni Goldblat, avec Makan Nathan Diarra, Ibrahim Koma, Hamadoun Kassogué, Joséphine Kaboré, Mounira Kankolé, Georgette Paré, Abdoulaye Komboudri et Habib Dembelé. Ce film a bénéficié du soutien du fonds de l'OIF, grâce à l'atelier de postproduction Takmil (JCC, Carthage).
Ady a 13 ans et n'écoute plus son père qui l'élève seul. Ce dernier,à bout de ressources, décide de confier Ady à son oncle Amadou le temps d'un été. L'oncle Amadou et sa famille habitent de l'autre côté de la Méditerranée... au Burkina Faso ! Là-bas à 13 ans on se doit de devenir un homme et Ady, persuadé de partir en vacances, ne l'entend pas de cette oreille...
Premier long métrage d'un cinéaste qui vient du documentaire, le film commence l'aventure dans 44 salles dont 9 salles à Paris pour la première semaine, selon Faissol Gnonlonfin, sur son mur facebook : il est directeur de production de Wallay.
Thierno I. Dia
Images Francophones
Image : Scène du film Wulu
Crédit : gracieuseté Indie Sales
Ali, la chèvre et Ibrahim (Arizona Distribution) de l'Egyptien Sherif El-Bendary, comédie dramatique avec Ali Sobhy, Ahmed Magdy, Salwa Mohamed Ali, est sorti le même jour. Quand Ali rencontre Ibrahim. Ali, d'un tempérament jovial, voue un amour inconditionnel à Nada, sa chèvre. Sa mère ne le comprend pas et décide d'envoyer Ali chez un guérisseur. Il y rencontre Ibrahim, un ingénieur du son qui souffre d'acouphènes qui parasitent son travail et sa joie de vivre...
La seconde semaine de juin (le 14 juin) a été marquée par Wulu (New Story), du Malien Daouda Coulibaly (avec Ibrahim Koma, Inna Modja, Habib Dembélé). Ladji a 20 ans. Il travaille dur comme apprenti-chauffeur à Bamako. Lorsqu'on lui refuse une promotion qu'il estime avoir largement méritée, il décide de contacter Driss, un dealer de drogue, qui lui doit une faveur. Avec deux compères, Ladji plonge dans l'univers du trafic de cocaïne… Selon l'hebdomadaire Le Film Français, le film de Daouda Coulibaly a fait 5 003 entrées sur les 5 premiers jours d'exploitation (sur 31 copies). Au final, sur la première semaine, le film réalise un remarquable démarrage (4 054 entrées à Paris et 6 512 spectateurs sur toute la France), si l'on se base sur les chiffres publiés par JP Box Office.
Bayiri, La Patrie (Ululato Distribution) du réalisateur burkinabè S. Pierre Yameogo, avec Tina Hatou Ouédraogo, Aïda Kaboré, Madina Traoré, Blandine Yaméogo, Abdoulaye Komboudri, Bil Aka Kora, a eu les honneurs de la sortie en salles. Ce film a également été soutenu par l'OIF. Il traite du sort des migrants burkinabés dans une Côte d'Ivoire en proie à la guerre civile. Plus généralement, le film traite de la position instable des migrants dans nombre de sociétés, les souffrances des civils en temps de guerre et les conditions difficiles d'existence dans les camps de réfugiés, en particulier pour les femmes.
Toujours le 14 juin 2017, le troisième film africain sur les écrans en France c'est Celle Qui Vivra (Sarah Films) du réalisateur algérien Amor Hakkar (avec Meryem Medjkane, Muriel Racine, Hichem Berdouk). Deux femmes s'y rencontrent (on est en Algérie, en 1980) : Maguit, Française d'une soixantaine d'années qui a perdu son fils Simon pendant la guerre d'Algérie, 20 ans plus tôt. Elle a décidé après toutes ces années de se rendre en Algérie sur les lieux de la mort de Simon pour tenter de faire un deuil jusque-là impossible. Aïcha habitait le douar (village) où Simon a été tué lorsqu'elle était enfant. Elle va raconter à Maguit les évènements de ce jour tragique de 1960 où son douar a été encerclé par les militaires français. Ces deux femmes que tout semble opposer vont entrecroiser leurs récits, en remontant le temps à travers les souvenirs de "leur(s) guerre(s)".
Nos Patriotes (Paname Distribution) du réalisateur français Gabriel Le Bomin complète le tableau, avec Marc Zinga, Alexandra Lamy, la chanteuse Louanne, Pierre Deladonchamps, dans les rôles principaux. Après la défaite française de l'été 1940, Addi Bâ, un jeune tirailleur sénégalais (précisément de la Guinée) s'évade et se cache dans les Vosges. Repéré par ceux qui cherchent à agir contre l'occupant et qui ne se nomment pas encore "résistants", il participe à la fondation du premier "maquis" de la région. Produit par Aïssa Djabri et Farid Lahouassa (Vertigo Productions), c'est l'adaptation du roman Le Terroriste noir de Tierno Monénembo paru en 2012.
Le 21 juin, jour de la fête de la musique, c'est Songs for Madagascar (Latérit Distribution) du Brésilien César Paes qui entrait dans la danse. Les musiciens du groupe Madagascar All Stars (avec Dama Mahaleo, Erick Manana, Jaojoby, Justin Vali, Olombelo Ricky, Régis Gizavo), les six plus grands noms de la musique malgache, tous habitués aux scènes internationales, s'unissent et créent ensemble "un son" pour Madagascar. Ils se mobilisent pour défendre les ressources naturelles de leur île natale. Filmé à une caméra et sans commentaire, le documentaire les accompagne dans l'intimité de la création, au plus proche de la musique en train de se faire.
Ce 28 juin, c'est au tour de Wallay (Rezo Films) du Burkinabè Berni Goldblat, avec Makan Nathan Diarra, Ibrahim Koma, Hamadoun Kassogué, Joséphine Kaboré, Mounira Kankolé, Georgette Paré, Abdoulaye Komboudri et Habib Dembelé. Ce film a bénéficié du soutien du fonds de l'OIF, grâce à l'atelier de postproduction Takmil (JCC, Carthage).
Ady a 13 ans et n'écoute plus son père qui l'élève seul. Ce dernier,à bout de ressources, décide de confier Ady à son oncle Amadou le temps d'un été. L'oncle Amadou et sa famille habitent de l'autre côté de la Méditerranée... au Burkina Faso ! Là-bas à 13 ans on se doit de devenir un homme et Ady, persuadé de partir en vacances, ne l'entend pas de cette oreille...
Premier long métrage d'un cinéaste qui vient du documentaire, le film commence l'aventure dans 44 salles dont 9 salles à Paris pour la première semaine, selon Faissol Gnonlonfin, sur son mur facebook : il est directeur de production de Wallay.
Thierno I. Dia
Images Francophones
Image : Scène du film Wulu
Crédit : gracieuseté Indie Sales