Sortie France 2016 : Parfum de printemps de Férid Boughedir (20 avril) et The sea is behind de Hicham Lasri (début août)
Les deux films ont bénéficié d'un soutien à la production par l'OIF.
Parfum de printemps en Première Mondiale le 15 avril (à Washington DC)
Sortie française le 20 avril (France), puis en Tunisie
Initialement prévu pour une sortie (repoussée) dans les salles tunisiennes le 6 avril, Parfum de Printemps (anciennement La parabole de Zizou) fait sa Première Mondiale aux États-Unis le 15 avant de sortir en France le 20. Après une éclipse de 20 ans au cinéma (le téléfilm Villa Jasmin est une parenthèse), Férid Boughédir revient avec son troisième long métrage cinéma sur les écrans en France le 20 avril 2016. Il est produit par Cinarès Production (Tunis), Mille et Une Productions (Paris) et Marsa Films (Paris), en coproduction avec Abbout Productions (Beyrouth) et France 3 Cinéma (Paris), avec la participation de Canal Plus, France Télévisions, TV5 Monde, du CNC, en association avec Ingénium Fund, avec le soutien du Fonds image de la Francophonie et du Ministère tunisien de la Culture. La distribution française est confiée à Zelig films distribution (Paris).
Basé sur des événements réels, le film Parfum de Printemps prend le parti de l'humour et de l'ironie, afin de décrire la naissance du "Printemps arabe" et faire découvrir des réalités toujours vivaces, en Tunisie comme dans le monde arabe d'aujourd'hui. Il se situe en Tunisie, fin 2010, début 2011, où sur fonds de Dictature et de Révolution, un "Candide" moderne - (Aziz dit "Zizou"), installateur de paraboles dans tous les milieux sociaux, cherchant l'amour - découvre l'univers des femmes et la complexité du monde.... Lorsqu'éclate l'espoir fou d'un "Printemps" des peuples libérés qui va bouleverser toute la région, il devient un héros malgré lui…
Avec Zyed Ayadi, Sarra Hannachi, Fatma Ben Saïdane, Zied Touati, Aicha Ben Ahmed, Wajiha Jendoubi, Ikram Azzouz, Jamel Sassi et la participation amicale de Max Journo dans les rôles principaux, Parfum de Printemps (2016) est la troisième et dernière partie de "la trilogie de la maturité" entamée l'universitaire-critique-cinéaste avec Halfaouine (se situant à l'enfance) en 1990, puis Un été à la Goulette en 1996 (l'adolescence dans un village multiconfessionnel, où régnait une coexistence heureuse entre musulmans, juifs et chrétiens). Ce dernier volet présente le passage à l'âge adulte, qui coïncide avec une Révolution !
Parfum de Printemps a été retenu en Sélection Officielle du Festival international du film de Washington (Filmfest DC 2016, 14 au 24 avril, États-Unis), où il sera présenté en Première Mondiale, le 15 avril, sous son titre international : Sweet Smell of Spring (littéralement "Douce senteur de Printemps", en anglais).
Du 27 au 30 avril, Parfum de Printemps est à découvrir à Lyon, au Festival Cinémas du Sud 2016 dont Férid Boughédir est le parrain pour cette 16ème édition. Le cinéaste sera présent le mercredi 27 avril à 20h, lors de la Soirée d'ouverture pour présenter son nouveau film, avec Jean-Marie Vauclin (Distributeur, Zelig Films). Le festival se passe à l'institut Lumière
Le film sort en double version : française et tunisienne. En Tunisie, le film porte le titre de Zizou (le titre initial était La parabole de Zizou). Quant au distributeur français, Zelig Films, il en a choisi un autre, à cause de la proximité avec "le surnom donné en France au footballeur Zineddine Zidane !", précise l'agence tunisenne TAP. La version originale arabe fera sa première commerciale au pays du Jasmin avec une sortie nationale prévue selon son distributeur Lassad Gobantini pour fin avril 2016, nous informe l'agence Tunis Afrique Presse.
The sea is behind de Hicham Lasri (début août, en salles)
Comment (se) donner du bonheur, quand on a le choix de la violence ?
C'est l'histoire de Tarik, suivi par la foule, vibrant de sensualité féminine en s'abandonnant à cette passion, son visage barré par une moustache qui revendique sa virilité tronquée. Car Tarik est un artiste de H'Dya. Il se travestit en femme et danse contre de l'argent à l'occasion des fêtes, des cérémonies de fiançailles ou de mariage. La H'Dya est une tradition marocaine, proche de la fête foraine, qui pendant longtemps a rythmé les festivités et le quotidien des Marocains avant de disparaitre à cause d'un certain conservatisme qui a rongé la société marocaine, comme tant d'autres sociétés arabes…
Tenu par un acteur impérial (Malek Akhmiss, impressionnant de maîtrise et de sensibilité, entouré de professionnels qui ont tous du répondant : Hassan Badida, Salah Bensalah, Fairouz Amiri, Hanane Zouhdi, Zineb Smaiki, Najat Khairallah, …), le personnage de Tarik est sans âge, sans expression, sans colère, il est ce que les spectateurs veulent en faire, dans le film et dans la salle de cinéma. Servi par une superbe photo (en noir et blanc très contrastée et magistralement travaillée, à en oublier les îlots de couleur) et un maquillage impeccable, Malek Akhmiss livre un jeu d'acteur en effet Kouléchov. Ses expressions sont neutres, permettant aux spectateurs (de la H'Dya et du film) de projeter sur le personnage des émotions qui peuvent être très contradictoires. Il est comme un révélateur (chimique) de la puissance d'empathie et/ou de la jouissance sadique.
Dans un décor contemporain, Hicham Lasri réussit à installer par des jeux de cadrage, de perspectives et de lumières - une ambiance étrangement post-apocalyptique et terriblement réaliste (actuel). Le cinéaste laisse sourdre toute la violence qui tient en tenaille la société marocaine, au-delà des images de cartes postales et de publicités touristiques. Néanmoins, à l'instar d'Aimé Césaire, il ne fait jamais de la violence (encore plus la mort) un spectacle. Même un assassinat répugnant il le traite hors champ ; il ne le dissimule pas à notre regard (hypersaturé de sang et meurtres parricides ou terroristes pseudo-religieux), il le laisse éclater à nos oreilles pour mieux en éparpiller les effets jusqu'au tréfonds de notre cœur.
Face à la violence et au conservatisme (rampant ou fanfaronnant), résister est la seule issue (ou alors baisser les bras), pas par la violence, plutôt avec la force du cœur et de l'esprit critique. C'est qu'analyse avec brio The Sea is behind (autrement dit on ne peut pas reculer, car "La mer est derrière " traduction française du titre du film) qui va dans le sens de l'enquête du psychanalyste Bruno Bettelheim enfermé dans les camps nazis, théoricien précurseur de la résilience (avant Boris Cyrulnic) et résumée dans son livre au titre évocateur : Le cœur conscient ou encore Survivre. En plus d'être un beau film plastique, The Sea is behind est une oeuvre philosophique qui (re)dresse le cerveau et le coeur.
Multiprimé (Prix du Meilleur Acteur à Vues d'Afrique 2015, Prix de la réalisation et Prix de la critique au festival national de Tanger 2016,pour ne citer que ceux là …), le film The Sea is behind est produit par Moon & Deal Film - La Prod / Raccord Ciné et Service / Pan Production, avec le soutien de ENJAAZ a Dubaï Film Market Initiative et du Fonds Francophone de Production Audiovisuelle du Sud (OIF et CIRTEF), et AFAC, The Arab Fund For Arts and Culture.
Il sera distribué en France par Gérard Vaugeois (Les Films de l'Atalante). Annoncée pour le 9 mars par le Festival d'Amiens, puis le 4 mai selon l'information reçue par notre rédaction provenant d'une source proche de la production, la sortie française devrait avoir lieu début août selon Les Films de l'Atalante que nous avons contacté ce 12 avril, afin de nous faire une religion. Suivez l'actualité du film : www.facebook.com/tsibthemovie/
Thierno I. Dia
Images Francophones, avec Tunis Afrique Presse (agence TAP, Tunis)
Crédit Image : DR
Sortie française le 20 avril (France), puis en Tunisie
Initialement prévu pour une sortie (repoussée) dans les salles tunisiennes le 6 avril, Parfum de Printemps (anciennement La parabole de Zizou) fait sa Première Mondiale aux États-Unis le 15 avant de sortir en France le 20. Après une éclipse de 20 ans au cinéma (le téléfilm Villa Jasmin est une parenthèse), Férid Boughédir revient avec son troisième long métrage cinéma sur les écrans en France le 20 avril 2016. Il est produit par Cinarès Production (Tunis), Mille et Une Productions (Paris) et Marsa Films (Paris), en coproduction avec Abbout Productions (Beyrouth) et France 3 Cinéma (Paris), avec la participation de Canal Plus, France Télévisions, TV5 Monde, du CNC, en association avec Ingénium Fund, avec le soutien du Fonds image de la Francophonie et du Ministère tunisien de la Culture. La distribution française est confiée à Zelig films distribution (Paris).
Basé sur des événements réels, le film Parfum de Printemps prend le parti de l'humour et de l'ironie, afin de décrire la naissance du "Printemps arabe" et faire découvrir des réalités toujours vivaces, en Tunisie comme dans le monde arabe d'aujourd'hui. Il se situe en Tunisie, fin 2010, début 2011, où sur fonds de Dictature et de Révolution, un "Candide" moderne - (Aziz dit "Zizou"), installateur de paraboles dans tous les milieux sociaux, cherchant l'amour - découvre l'univers des femmes et la complexité du monde.... Lorsqu'éclate l'espoir fou d'un "Printemps" des peuples libérés qui va bouleverser toute la région, il devient un héros malgré lui…
Avec Zyed Ayadi, Sarra Hannachi, Fatma Ben Saïdane, Zied Touati, Aicha Ben Ahmed, Wajiha Jendoubi, Ikram Azzouz, Jamel Sassi et la participation amicale de Max Journo dans les rôles principaux, Parfum de Printemps (2016) est la troisième et dernière partie de "la trilogie de la maturité" entamée l'universitaire-critique-cinéaste avec Halfaouine (se situant à l'enfance) en 1990, puis Un été à la Goulette en 1996 (l'adolescence dans un village multiconfessionnel, où régnait une coexistence heureuse entre musulmans, juifs et chrétiens). Ce dernier volet présente le passage à l'âge adulte, qui coïncide avec une Révolution !
Parfum de Printemps a été retenu en Sélection Officielle du Festival international du film de Washington (Filmfest DC 2016, 14 au 24 avril, États-Unis), où il sera présenté en Première Mondiale, le 15 avril, sous son titre international : Sweet Smell of Spring (littéralement "Douce senteur de Printemps", en anglais).
Du 27 au 30 avril, Parfum de Printemps est à découvrir à Lyon, au Festival Cinémas du Sud 2016 dont Férid Boughédir est le parrain pour cette 16ème édition. Le cinéaste sera présent le mercredi 27 avril à 20h, lors de la Soirée d'ouverture pour présenter son nouveau film, avec Jean-Marie Vauclin (Distributeur, Zelig Films). Le festival se passe à l'institut Lumière
Le film sort en double version : française et tunisienne. En Tunisie, le film porte le titre de Zizou (le titre initial était La parabole de Zizou). Quant au distributeur français, Zelig Films, il en a choisi un autre, à cause de la proximité avec "le surnom donné en France au footballeur Zineddine Zidane !", précise l'agence tunisenne TAP. La version originale arabe fera sa première commerciale au pays du Jasmin avec une sortie nationale prévue selon son distributeur Lassad Gobantini pour fin avril 2016, nous informe l'agence Tunis Afrique Presse.
The sea is behind de Hicham Lasri (début août, en salles)
Comment (se) donner du bonheur, quand on a le choix de la violence ?
C'est l'histoire de Tarik, suivi par la foule, vibrant de sensualité féminine en s'abandonnant à cette passion, son visage barré par une moustache qui revendique sa virilité tronquée. Car Tarik est un artiste de H'Dya. Il se travestit en femme et danse contre de l'argent à l'occasion des fêtes, des cérémonies de fiançailles ou de mariage. La H'Dya est une tradition marocaine, proche de la fête foraine, qui pendant longtemps a rythmé les festivités et le quotidien des Marocains avant de disparaitre à cause d'un certain conservatisme qui a rongé la société marocaine, comme tant d'autres sociétés arabes…
Tenu par un acteur impérial (Malek Akhmiss, impressionnant de maîtrise et de sensibilité, entouré de professionnels qui ont tous du répondant : Hassan Badida, Salah Bensalah, Fairouz Amiri, Hanane Zouhdi, Zineb Smaiki, Najat Khairallah, …), le personnage de Tarik est sans âge, sans expression, sans colère, il est ce que les spectateurs veulent en faire, dans le film et dans la salle de cinéma. Servi par une superbe photo (en noir et blanc très contrastée et magistralement travaillée, à en oublier les îlots de couleur) et un maquillage impeccable, Malek Akhmiss livre un jeu d'acteur en effet Kouléchov. Ses expressions sont neutres, permettant aux spectateurs (de la H'Dya et du film) de projeter sur le personnage des émotions qui peuvent être très contradictoires. Il est comme un révélateur (chimique) de la puissance d'empathie et/ou de la jouissance sadique.
Dans un décor contemporain, Hicham Lasri réussit à installer par des jeux de cadrage, de perspectives et de lumières - une ambiance étrangement post-apocalyptique et terriblement réaliste (actuel). Le cinéaste laisse sourdre toute la violence qui tient en tenaille la société marocaine, au-delà des images de cartes postales et de publicités touristiques. Néanmoins, à l'instar d'Aimé Césaire, il ne fait jamais de la violence (encore plus la mort) un spectacle. Même un assassinat répugnant il le traite hors champ ; il ne le dissimule pas à notre regard (hypersaturé de sang et meurtres parricides ou terroristes pseudo-religieux), il le laisse éclater à nos oreilles pour mieux en éparpiller les effets jusqu'au tréfonds de notre cœur.
Face à la violence et au conservatisme (rampant ou fanfaronnant), résister est la seule issue (ou alors baisser les bras), pas par la violence, plutôt avec la force du cœur et de l'esprit critique. C'est qu'analyse avec brio The Sea is behind (autrement dit on ne peut pas reculer, car "La mer est derrière " traduction française du titre du film) qui va dans le sens de l'enquête du psychanalyste Bruno Bettelheim enfermé dans les camps nazis, théoricien précurseur de la résilience (avant Boris Cyrulnic) et résumée dans son livre au titre évocateur : Le cœur conscient ou encore Survivre. En plus d'être un beau film plastique, The Sea is behind est une oeuvre philosophique qui (re)dresse le cerveau et le coeur.
Multiprimé (Prix du Meilleur Acteur à Vues d'Afrique 2015, Prix de la réalisation et Prix de la critique au festival national de Tanger 2016,pour ne citer que ceux là …), le film The Sea is behind est produit par Moon & Deal Film - La Prod / Raccord Ciné et Service / Pan Production, avec le soutien de ENJAAZ a Dubaï Film Market Initiative et du Fonds Francophone de Production Audiovisuelle du Sud (OIF et CIRTEF), et AFAC, The Arab Fund For Arts and Culture.
Il sera distribué en France par Gérard Vaugeois (Les Films de l'Atalante). Annoncée pour le 9 mars par le Festival d'Amiens, puis le 4 mai selon l'information reçue par notre rédaction provenant d'une source proche de la production, la sortie française devrait avoir lieu début août selon Les Films de l'Atalante que nous avons contacté ce 12 avril, afin de nous faire une religion. Suivez l'actualité du film : www.facebook.com/tsibthemovie/
Thierno I. Dia
Images Francophones, avec Tunis Afrique Presse (agence TAP, Tunis)
Crédit Image : DR