Rencontre du FILMAC à Yaoundé
Le séminaire FILMAC a réuni 80 professionnels du film à Yaoundé, pour améliorer les conditions de financement du cinéma et de l’audiovisuel en Afrique centrale.
Cinéastes, producteurs, fonctionnaires ministériels, programmateurs des télévisions publiques, acteurs de la coopération internationale et officiels se sont réunis à Yaoundé du 29 avril au 1er mai dans le cadre du FILMAC, un séminaire dont le but affiché était l’analyse des besoins en termes de dispositifs novateurs pour un meilleur financement des films et des séries dans les 11 pays d’Afrique centrale.
Organisé par le consortium « Programme ACP-UE Culture-Créer en Afrique Centrale» (CAC) et « CLAP ACP 2 », le FILMAC a réuni pendant 3 jours à Yaoundé (Cameroun), 80 professionnels de films venus de 10 pays d’Afrique centrale : Burundi, Cameroun, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Gabon, Rwanda, São Tomé-et-Principe et Tchad et Angola (par vidéo) et les représentants de la BDEAC, de la BAD, ainsi que de 4 pays européens (Allemagne, Belgique, France et Suisse) . La journée du 29 avril était consacrée à une rencontre entre les invités venus de toute l’Afrique centrale et d’Europe et les porteurs de projets de films et séries, cinéastes et producteurs formés par les dispositifs Impala, Scripto Sensa, Sao Tome Film Lab et Yaoundé Film Lab, 4 des 10 projets financés par le consortium du CAC au terme du premier appel à propositions lancé en mai 2021.
Cette première journée s’est conclue par une cérémonie solennelle au cours de laquelle S.E. Madame Kapinga-Yvette NGANDU, Commissaire au Département Promotion du Genre, Développement Humain et Social de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) et S.E. Monsieur Philippe Van Damme, Ambassadeur de l’Union européenne au Cameroun ont remis 10 prix aux meilleurs projets du Yaoundé Film Lab ainsi qu’aux 7 lauréats de Scripto Sensa dont le cinéaste camerounais Thierry NTAMACK qui a reçu un chèque de 35.000 € de l’Institut français du Cameroun (IFC) pour la réalisation de son prochain film.
Madame NGANDU a ensuite ouvert officiellement les travaux du séminaire, en affirmant le souhait de la CEEAC d’ « accompagner tous les différents secteurs de l’industrie culturelle et créative » et de s’assurer que les initiatives de ce secteur puissent « être transformées en des projets bancables (…) et que les porteurs puissent voir se réaliser leurs œuvres ».
Pendant 2 jours, les participants ont alors travaillé en trois groupes, le premier sur l’amélioration des politiques culturelles nationales, le deuxième sur la collaboration entre les télévisions publiques et les producteurs privés et le troisième sur la mobilisation de l’aide internationale pour financer les films et séries d’Afrique centrale. Les débats étaient modérés par deux représentants de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) venus de Libreville et Paris.
Trois grandes résolutions ont sanctionné les travaux du FILMAC :
- La remise d’un rapport intermédiaire à S.E. Madame la Commissaire NGANDU, comme base d’une feuille de route pour le secteur du film (doléances, meilleures pratiques et recommandations) à soumettre à la prochaine Conférence des Ministres de la Culture de la CEEAC devant se réunir à Kinshasa en novembre prochain ;
- La mise en forme d’ici juin 2022 d’un projet de dispositif-pilote de financement, à proposer dès cette année aux bailleurs internationaux, dans le but de lancer un appel à projets (réservé dans un premier temps aux projets issus des 4 ateliers financés par le projet CAC) pour pouvoir verser les premiers soutiens à la production début 2023;
- La désignation d’un groupe de travail chargé de proposer les modalités de constitution d’une association de professionnels du film et de la télévision d’Afrique centrale appelée à gérer les dispositifs financiers qui seront mis en place.
FILMAC est une initiative conjointe de 2 programmes de coopération culturelle : CAC et Clap ACP2, qui bénéficient de la contribution financière du Programme ACP-UE Culture de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), avec l’appui de l’Union européenne.