Maman Colonelle remporte le Prix Charles Mensah 2017, aux Escales documentaires
La 12è édition de ce festival s'est achevée le 25 novembre dernier à Libreville, Gabon. Palmarès complet.
Président du jury de la 12è édition des Escales documentaires de Libreville 2017 (20-25 novembre 2017) et Directeur des relations internationales de Radio France, Olivier Zegna Rata a remis le Prix Charles Mensah, la plus grande distinction du festival, au film Maman Colonelle de Dieudo Hamadi. C'était le dernier acte d'une longue semaine de films émouvants, édifiants, nourris par les débats divers tant auprès du public que des cinéastes. Maman Colonelle prend ainsi le trophée majeur grâce à son sujet qui dénonce la maltraitante des enfants et des femmes, dans une société où la violence a pris ses quartiers depuis longtemps. Sa production a bénéficié du soutien de l'OIF. Cette chronique acide et burlesque des mœurs de la République démocratique du Congo, dévastée par la politique, se penche prioritairement sur les femmes et les enfants. Au centre de cette lutte contre le malheur social, une femme de cœur, armée de la loi et de patience, vient comme un messie y apporter de l'espoir, de l'ordre. Colonelle de police en RDC, Mama Honorine est affectée à Kisangani dans la brigade de protection des femmes et des enfants victimes des sévices sexuelles. Pour mieux dire la réalité et les visions du monde au travers du documentaire, rien de surprenant que le grand prix revienne à un tel film. Il magnifie l'engagement qu'ont pris les promoteurs de ce festival (soutenu par l'Etat), de présenter au public le cinéma du réel. Cette édition a résisté à la crise financière qui frappe le Gabon tout en entier. Les organisateurs ont proposé une série de films qui témoignent du vent de la mutation qui souffle sur les sociétés, la liberté des peuples, la démocratie politique, l'économie t le développement transversal ; toutes ces préoccupations qui cristallisent le monde contemporain.
Le Gabon en débat
En suivant la programmation, le festival a proposé chaque jour des thématiques. En ouverture, un moyen métrage de 48 minutes Aziz'Inanga (Eclipse du clair de lune) de la Française Alice Aterianus Owanga (photo), en hommage à Aziz'Inanga, une grande dame de la chanson gabonaise des années 70 à 90. Le prix du jury jeunesse du festival souligne la curiosité du public à propos de l'arrêt brusque de la carrière de l'artiste, au moment même où elle commençait à conquérir le monde. Ce film soulève dans son traitement plusieurs interrogations. En étant construit sur des images d'archives notamment des extraits des spectacles et des archives de presse, il présente clairement la chronique de la société gabonaise aux prises du souvenir de Bongo le père et les frustrations avec Ali Bongo Ondimba son fils, actuel Chef d'Etat. Entre les joies d'une belle carrière nourrie par des tournées en passant par des censures officieuses, l'artiste a perdu sa voix. Malade, ne pouvant pas se soigner à temps, elle a décliné dans l'ombre. Diffusé plusieurs fois, le film Aziz'Inanga (Eclipse du clair de lune) a animé les débats toute la semaine, dans les quartiers librevillois tant sur la gouvernance au Gabon que le respect des artistes.
Le ministre Alain Claude Bilie-By-Nze, en charge de la Communication et la Culture, n'a pas raté l'occasion de s'y mettre aussi. Dans son allocution de clôture du festival, il a tenu une longue litanie sur l'engagement des cinéastes et la transgression de l'art. Cette sortie relativement longue a refroidi une salle en émoi. Même l'accolade de fin servie à la chanteuse Aziz'Inanga, présente dans la salle, est passée sans grand effet. Et c'est cela le coup de force de ce festival, "poser un miroir où le monde se regarde" comme le souligne régulièrement Henri-Joseph Koumba, le directeur du festival (Cf. Interview Henri Joseph Koumba).
Tout aussi bouillonnant de rage, On est tous pygmées d'Hélène Charpentier, journaliste française qui présentait son premier film. Elle a longtemps travaillé avec les artistes gabonais issus du mouvement Hip hop, comme réalisatrice de clips vidéos. Cette fois, elle les regarde sous un autre angle en se saisissant de leur multidisciplinarité intellectuelle. Son personnage central, Chef Keza est à la fois enseignant des Lycées, rappeur et un initié guérisseur traditionnel. Il fait donc de tous ces aspects un véritable mythe de résistance culturelle et défense identitaire. Le film traverse lui aussi, le pillage des forêts gabonaises, la philosophie de la perte de l'identité de l'Afrique à partir du déni de plusieurs réalités présentes dans la nature. Beaucoup de logiques émergent dans ce film servant de trame de fond à cette édition du festival. Elle a soulevé des émotions mais elle a questionné le Gabon profond par des films qui parlent de ce pays.
La guerre de la révolution
Le long métrage I Am Not Your Negro de Raoul Peck (Haïti) en hors-compétition, a tout aussi été un grand moment d'attention du public. Bouleversant dans son analyse, dans la construction minutieuse de sa narration et la mise en exergue de James Baldwin, cette projection à la veille de la clôture, a relancé les enjeux du thème de la contribution du cinéma à l'émancipation des peuples. La manière dont le cinéaste haïtien porte ici l'histoire de James Baldwin et son regard sur la société américaine d'hier et d'aujourd'hui est en résonance avec toute la problématique de l'esclavage en cours en Lybie.
Kimpa Vita (La mère de la révolution africaine)) de Kunda Nlada, mention spéciale du Jury, est récompensé pour sa reconstruction avec plusieurs procédés artistiques, de l'histoire de la mère de la révolution Africaine. Kimpa Vita était une jeune femme de la famille noble du Royaume Kongo née en 1684 qui s'insurgea contre l'impérialisme occidental. Elle fut brûlée vive avec son enfant par les missionnaires Capucins. Cette histoire totalement nouvelle pour le jeune public gabonais, a fait pleurer plusieurs spectateurs dans la salle.Le Prix Spécial du jury est revenu à Espoir Démocratie coréalisé par Gidéon Vink, Abdoulaye Diallo et Inoussa Kaboré sur les péripéties de la politique au Burkina Faso. Ce trio de réalisateurs a campé son regard sur la transition politique au pays du Faso.
Le thème des femmes aura été celui qui traverse le plus ce festival. Le Verrou de Leila Chaibi et Hélene Poté remonte le rite du " tasfih " qui vise à protéger les jeunes filles avant le mariage en les gardant vierges pour le futur époux. Le film présente la défiance de la jeunesse, le respect des traditions. Son personnage central est une belle émancipée qui parle de ce phénomène, de la frustration et du tabou à en parler avec les parents. Les Silences de Lydie de Aïssata Ouarma rentre aussi dans la problématique de la quête identitaire. Une jeune fille de 17 ans, fugue sans cesse et se retrouve dans une famille dans la rue où elle apprendra à mieux se connaître ainsi que les autres. Moins tragique mais ludique, Girls don't fly de l'Allemande Monica Grassl, nous renseigne aussi sur les besoins des jeunes filles. Elles veulent devenir pilotes mais c'est bien plus compliqué qu'elles ne se l'imaginaient. Le film fait une belle percée intimiste au sein des jeunes adolescentes.
Héritiers du Vietnam de la Martiniquaise Arlette Pacquit pose également la question identitaire mais présente le monde amorti de ces enfants issus de la guerre du Vietnam et dont les parents se sont établis en Martinique. Ecartelés entre deux cultures, ils ont en permanence dans la tragédie de l'incompréhension.
Vivre riche
Mais le festival est aussi rongé par la problématique du développement. L'Ivoirien Jean Akafou replonge dans l'enrichissement illicite des jeunes dans Vivre riche. Dans la cité abidjanaise, il suit des jeunes exerçant toutes sortes de trafics dans le but de devenir les "Grands du pays". Le Congolais Rufin Mbou Mikima recherche avec des amis européens dans les rues de Brazzaville, un disque et nous entraîne à travers les grandes épopées de la musique africaine dans A la recherche du vinyle d'ébène. Il en profite aussi pour parler de la contribution de la musique dans l'histoire et la construction de la société.
Des œuvres qui évoquent aussi l'économie sociale ont été diffusées, les réalisateurs burkinabès ont fait le plein dans cette thématique. Ainsi, Agrobusiness, les assoiffés de terre d'Aziz Nikiema, ramène justement la problématique des nouveaux riches qui ‘'arrachent'' les terres aux populations pauvres des villages pour de grands investissements agricoles. Parfois, dans leur élan, ces terres sont prises sans modération. Et très souvent, la mise en exploitation traîne. Les familles sont détruites car les promesses pour améliorer leurs conditions de vie, ne sont pas toujours tenues. Transhumance de Gidéon Vink et Masshoud Barry, qui est également sélectionné cette année au Festival de Masuku 2017 (festival initié par la réalisatrice et productrice Nadine Otsobogo, du 07 au 11 décembre 2017) suit plutôt l'itinéraire des éleveurs dans plusieurs pays et questionne le destin des peulhs, populations par essence nomades.
Réflexion
Le thème sur la promotion et la distribution du documentaire était inscrit au planning des échanges entre professionnels. La table-ronde était animé par Henri Joseph Koumba, avec les interventions d'Olivier Zegna Rata et d'autres cinéastes. La table ronde portant sur la production et la distribution du documentaire a également tenue ses promesses. La principale résolution de ce côté a été "que les cinéastes de la sous-région Afrique Centrale produisent des œuvres en masse. Ils devraient se mettre en communauté pour répondre aux besoins d'un marché local et s'ouvrir progressivement au reste du monde ". Un autre atelier sur la prise de vue et le montage a été animé par le cinéaste allemand Roland Mayer.
Malgré la crise financière qui frappe le Gabon en ce moment, Les Escales documentaires demeurent le rendez-vous annuel emblématique du pays. Chaque année, un bon cru de sa sélection mobilise un public de plus en plus diversifié. L'équipe d'Henri-Joseph Koumba n'est pas prête à s'arrêter, même si la réalisatrice Pauline Mvélé, coordonnatrice du festival depuis trois ans, voudrait elle se tourner vers d'autres défis. Les Escales documentaires impriment véritablement les visages du monde depuis le Gabon.
Martial E. NGUÉA
Correspondance spéciale à Libreville
Yaoundé, Africiné Magazine
pour Images Francophones
Palmarès complet 2017
Mention Spéciale du Prix Jeunesse : On est tous pygmées, Hélène Charpentier, France
Prix Jeunesse : Aziz'Inanga (Eclipse du clair de lune), Alice Aterianus Owanga, France-Gabon
Mention Spéciale du Prix Spécial du Jury : Kimpa Vita (La mère de la révolution africaine), Ne Kunda Nlada, Angola -RDC
Prix Spécial du Jury : Espoir Démocratie, Gidéon Vink, Abdoulaye Diallo, Inoussa Kabore, Burkina Faso
Grand Prix Charles Mensah : Maman Colonelle, de Dieudo Hamadi, RDC
Image : La réalisatrice Alice Aterianus Owanga (en jaune) avec son prix, à côté d'une festivalière, aux Escales documentaires de Libreville 2017.
Crédit : Martial E. Nguéa / Africiné Magazine.
MAMAN COLONELLE - Bande annonce VF from Andanafilms on Vimeo.
Le Gabon en débat
En suivant la programmation, le festival a proposé chaque jour des thématiques. En ouverture, un moyen métrage de 48 minutes Aziz'Inanga (Eclipse du clair de lune) de la Française Alice Aterianus Owanga (photo), en hommage à Aziz'Inanga, une grande dame de la chanson gabonaise des années 70 à 90. Le prix du jury jeunesse du festival souligne la curiosité du public à propos de l'arrêt brusque de la carrière de l'artiste, au moment même où elle commençait à conquérir le monde. Ce film soulève dans son traitement plusieurs interrogations. En étant construit sur des images d'archives notamment des extraits des spectacles et des archives de presse, il présente clairement la chronique de la société gabonaise aux prises du souvenir de Bongo le père et les frustrations avec Ali Bongo Ondimba son fils, actuel Chef d'Etat. Entre les joies d'une belle carrière nourrie par des tournées en passant par des censures officieuses, l'artiste a perdu sa voix. Malade, ne pouvant pas se soigner à temps, elle a décliné dans l'ombre. Diffusé plusieurs fois, le film Aziz'Inanga (Eclipse du clair de lune) a animé les débats toute la semaine, dans les quartiers librevillois tant sur la gouvernance au Gabon que le respect des artistes.
Le ministre Alain Claude Bilie-By-Nze, en charge de la Communication et la Culture, n'a pas raté l'occasion de s'y mettre aussi. Dans son allocution de clôture du festival, il a tenu une longue litanie sur l'engagement des cinéastes et la transgression de l'art. Cette sortie relativement longue a refroidi une salle en émoi. Même l'accolade de fin servie à la chanteuse Aziz'Inanga, présente dans la salle, est passée sans grand effet. Et c'est cela le coup de force de ce festival, "poser un miroir où le monde se regarde" comme le souligne régulièrement Henri-Joseph Koumba, le directeur du festival (Cf. Interview Henri Joseph Koumba).
Tout aussi bouillonnant de rage, On est tous pygmées d'Hélène Charpentier, journaliste française qui présentait son premier film. Elle a longtemps travaillé avec les artistes gabonais issus du mouvement Hip hop, comme réalisatrice de clips vidéos. Cette fois, elle les regarde sous un autre angle en se saisissant de leur multidisciplinarité intellectuelle. Son personnage central, Chef Keza est à la fois enseignant des Lycées, rappeur et un initié guérisseur traditionnel. Il fait donc de tous ces aspects un véritable mythe de résistance culturelle et défense identitaire. Le film traverse lui aussi, le pillage des forêts gabonaises, la philosophie de la perte de l'identité de l'Afrique à partir du déni de plusieurs réalités présentes dans la nature. Beaucoup de logiques émergent dans ce film servant de trame de fond à cette édition du festival. Elle a soulevé des émotions mais elle a questionné le Gabon profond par des films qui parlent de ce pays.
La guerre de la révolution
Le long métrage I Am Not Your Negro de Raoul Peck (Haïti) en hors-compétition, a tout aussi été un grand moment d'attention du public. Bouleversant dans son analyse, dans la construction minutieuse de sa narration et la mise en exergue de James Baldwin, cette projection à la veille de la clôture, a relancé les enjeux du thème de la contribution du cinéma à l'émancipation des peuples. La manière dont le cinéaste haïtien porte ici l'histoire de James Baldwin et son regard sur la société américaine d'hier et d'aujourd'hui est en résonance avec toute la problématique de l'esclavage en cours en Lybie.
Kimpa Vita (La mère de la révolution africaine)) de Kunda Nlada, mention spéciale du Jury, est récompensé pour sa reconstruction avec plusieurs procédés artistiques, de l'histoire de la mère de la révolution Africaine. Kimpa Vita était une jeune femme de la famille noble du Royaume Kongo née en 1684 qui s'insurgea contre l'impérialisme occidental. Elle fut brûlée vive avec son enfant par les missionnaires Capucins. Cette histoire totalement nouvelle pour le jeune public gabonais, a fait pleurer plusieurs spectateurs dans la salle.Le Prix Spécial du jury est revenu à Espoir Démocratie coréalisé par Gidéon Vink, Abdoulaye Diallo et Inoussa Kaboré sur les péripéties de la politique au Burkina Faso. Ce trio de réalisateurs a campé son regard sur la transition politique au pays du Faso.
Le thème des femmes aura été celui qui traverse le plus ce festival. Le Verrou de Leila Chaibi et Hélene Poté remonte le rite du " tasfih " qui vise à protéger les jeunes filles avant le mariage en les gardant vierges pour le futur époux. Le film présente la défiance de la jeunesse, le respect des traditions. Son personnage central est une belle émancipée qui parle de ce phénomène, de la frustration et du tabou à en parler avec les parents. Les Silences de Lydie de Aïssata Ouarma rentre aussi dans la problématique de la quête identitaire. Une jeune fille de 17 ans, fugue sans cesse et se retrouve dans une famille dans la rue où elle apprendra à mieux se connaître ainsi que les autres. Moins tragique mais ludique, Girls don't fly de l'Allemande Monica Grassl, nous renseigne aussi sur les besoins des jeunes filles. Elles veulent devenir pilotes mais c'est bien plus compliqué qu'elles ne se l'imaginaient. Le film fait une belle percée intimiste au sein des jeunes adolescentes.
Héritiers du Vietnam de la Martiniquaise Arlette Pacquit pose également la question identitaire mais présente le monde amorti de ces enfants issus de la guerre du Vietnam et dont les parents se sont établis en Martinique. Ecartelés entre deux cultures, ils ont en permanence dans la tragédie de l'incompréhension.
Vivre riche
Mais le festival est aussi rongé par la problématique du développement. L'Ivoirien Jean Akafou replonge dans l'enrichissement illicite des jeunes dans Vivre riche. Dans la cité abidjanaise, il suit des jeunes exerçant toutes sortes de trafics dans le but de devenir les "Grands du pays". Le Congolais Rufin Mbou Mikima recherche avec des amis européens dans les rues de Brazzaville, un disque et nous entraîne à travers les grandes épopées de la musique africaine dans A la recherche du vinyle d'ébène. Il en profite aussi pour parler de la contribution de la musique dans l'histoire et la construction de la société.
Des œuvres qui évoquent aussi l'économie sociale ont été diffusées, les réalisateurs burkinabès ont fait le plein dans cette thématique. Ainsi, Agrobusiness, les assoiffés de terre d'Aziz Nikiema, ramène justement la problématique des nouveaux riches qui ‘'arrachent'' les terres aux populations pauvres des villages pour de grands investissements agricoles. Parfois, dans leur élan, ces terres sont prises sans modération. Et très souvent, la mise en exploitation traîne. Les familles sont détruites car les promesses pour améliorer leurs conditions de vie, ne sont pas toujours tenues. Transhumance de Gidéon Vink et Masshoud Barry, qui est également sélectionné cette année au Festival de Masuku 2017 (festival initié par la réalisatrice et productrice Nadine Otsobogo, du 07 au 11 décembre 2017) suit plutôt l'itinéraire des éleveurs dans plusieurs pays et questionne le destin des peulhs, populations par essence nomades.
Réflexion
Le thème sur la promotion et la distribution du documentaire était inscrit au planning des échanges entre professionnels. La table-ronde était animé par Henri Joseph Koumba, avec les interventions d'Olivier Zegna Rata et d'autres cinéastes. La table ronde portant sur la production et la distribution du documentaire a également tenue ses promesses. La principale résolution de ce côté a été "que les cinéastes de la sous-région Afrique Centrale produisent des œuvres en masse. Ils devraient se mettre en communauté pour répondre aux besoins d'un marché local et s'ouvrir progressivement au reste du monde ". Un autre atelier sur la prise de vue et le montage a été animé par le cinéaste allemand Roland Mayer.
Malgré la crise financière qui frappe le Gabon en ce moment, Les Escales documentaires demeurent le rendez-vous annuel emblématique du pays. Chaque année, un bon cru de sa sélection mobilise un public de plus en plus diversifié. L'équipe d'Henri-Joseph Koumba n'est pas prête à s'arrêter, même si la réalisatrice Pauline Mvélé, coordonnatrice du festival depuis trois ans, voudrait elle se tourner vers d'autres défis. Les Escales documentaires impriment véritablement les visages du monde depuis le Gabon.
Martial E. NGUÉA
Correspondance spéciale à Libreville
Yaoundé, Africiné Magazine
pour Images Francophones
Palmarès complet 2017
Mention Spéciale du Prix Jeunesse : On est tous pygmées, Hélène Charpentier, France
Prix Jeunesse : Aziz'Inanga (Eclipse du clair de lune), Alice Aterianus Owanga, France-Gabon
Mention Spéciale du Prix Spécial du Jury : Kimpa Vita (La mère de la révolution africaine), Ne Kunda Nlada, Angola -RDC
Prix Spécial du Jury : Espoir Démocratie, Gidéon Vink, Abdoulaye Diallo, Inoussa Kabore, Burkina Faso
Grand Prix Charles Mensah : Maman Colonelle, de Dieudo Hamadi, RDC
Image : La réalisatrice Alice Aterianus Owanga (en jaune) avec son prix, à côté d'une festivalière, aux Escales documentaires de Libreville 2017.
Crédit : Martial E. Nguéa / Africiné Magazine.