Le Ghana est le 38ème Etat éligible au Fonds Image de la francophonie, dès 2025
Longtemps "Etat associé", le Ghana est devenu membre à part entière de l'OIF lors du Sommet de la Francophonie d'octobre 2024. Ses cinéastes et producteurs-trices rejoignent leurs collègues de 29 pays africains, 3 caribéens, 3 asiatiques, ainsi que le Liban et le Vanuatu, comme bénéficiaires possibles du fonds de soutien aux films et séries de l'OIF. Et ce dès la 1ère Commission 2025, dont le guichet devrait ouvrir le 16 janvier.
Quoique le français y soit encore peu parlé, le Ghana n'a que des voisins francophones (Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Togo) et accorde une importance croissante à l'espace francophone et à la langue française, dont l'enseignement y progresse nettement. Le Ghana est un grand pays de cinéma populaire, dont le “Ghallywood” avait réussi quelques percées au Nigéria même, avec des films et séries de bonne facture dès les années 2000, et une diaspora très active dans le secteur du film aux Etats-Unis, au Royaume Uni mais aussi en Allemagne. L'équipe Film de l'OIF avait amorcé un rapprochement avec le pays dès 2022, en associant la National Film Authority (le CNC local) au Programme Clap ACP2 soutenu par l'OEACP et l'UE pour renforcer les coproductions Sud-Sud : c'est donc avec le soutien de l'OIF que la NFA avait lancé, en février 2024, son tout premier appel à projets (lire ici) et accordé des soutiens financiers à des producteurs de films, dont l'annonce avait eu lieu pendant la conférence annuelle de l'OIF au Festival de Cannes 2024.
Dès la 1ère Commission 2025 (ouverture du guichet 16 janvier, délibération fin avril), les producteurs de films et séries du Ghana pourront postuler à des aides à la production et à la finition (comme les 37 autres pays éligibles) mais aussi au développement (comme les autres Etats membres à la fois de l'OIF et des ACP). Les projets pourront être réalisés en toute langue parlée dans l'espace francophone, y compris l'anglais, le twi ou l'ewe, au nom de la diversité culturelle et linguistique chère à la Francophonie et conformément au règlement du Fonds, dont une bonne partie des films soutenus sont tournés en arabe, wolof, lingala ou kreyol. Les dossiers de candidature devront cependant être rédigés / traduits en langue française.
Gageons que cette nouvelle arrivée créera une belle émulation, et surtout de nouvelles collaborations, tellement naturelles entre pays voisins.