Le festival Seytou Africa célèbre Samba Felix Ndiaye à Paris
Dix ans après sa mort, l'héritage cinématographique laissé par le cinéaste est encore vivace
Le festival Seytou Africa a offert une belle occasion de se remémorer la mémoire de Samba Felix Ndiaye avec son cinéma inspiré du néoréalisme qui pourfendait les dérives colonialistes dans une Afrique contemporaine. Décédé en 2009 à l'âge de 64 ans, le regard que propose ce documentaliste est encore d'actualité. A son corps défendant, l'étiquette de " père du documentaire africain " lui est restée collée à la peau. De son vivant, Samba Félix Ndiaye a plaidé pour la création d'une grande école de cinéma en Afrique afin d'assurer une relève cinématographique capable de s'adresser au monde sans complexe. Parce que " l'ouverture au monde est nécessaire, mais l'ancrage chez soi est plus important ", rappelait-il.
Il est à signaler que l'homme avait passé trois décennies en France et n'a rien oublié de son origine. C'est pourquoi, il a su filmer son continent d'origine avec une sensibilité remarquable. Son esthétique cinématographique se bornait à filmer des gens simples et ordinaires en évitant tout commentaire parasites ou élitistes. Passionné par le néoréalisme italien, le cinéaste avait donc très vite opté pour le documentaire, afin de montrer cette vie réelle, directement inspirée des cultures africaines. " Samba Félix Ndiaye a déconstruit la prétendue objectivité du documentaire en s'appropriant un genre longtemps associé aux films de propagande coloniale et aux films ethnographiques ", souligne Clémentine Dramani-Issifou, chercheuse et membre du comité de sélection de la Semaine de la critique du Festival de Cannes. Pour autant, " son cinéma n'était pas donneur de leçons et n'avait pas la prétention de parler à tout le monde. Il reconnaissait d'ailleurs qu'il ne filmait que les gens qu'il aimait. Le documentaire s'est révélé pour lui comme un véritable outil pour livrer sa vision du monde et sa réflexion sur l'Afrique contemporaine et son devenir", tempère le réalisateur franco-congolais David-Pierre Fila.
KAD
Enjeux Groupe Bruxelles
info@enjeux.tv
Crédit image : Nine Ndiaye
Il est à signaler que l'homme avait passé trois décennies en France et n'a rien oublié de son origine. C'est pourquoi, il a su filmer son continent d'origine avec une sensibilité remarquable. Son esthétique cinématographique se bornait à filmer des gens simples et ordinaires en évitant tout commentaire parasites ou élitistes. Passionné par le néoréalisme italien, le cinéaste avait donc très vite opté pour le documentaire, afin de montrer cette vie réelle, directement inspirée des cultures africaines. " Samba Félix Ndiaye a déconstruit la prétendue objectivité du documentaire en s'appropriant un genre longtemps associé aux films de propagande coloniale et aux films ethnographiques ", souligne Clémentine Dramani-Issifou, chercheuse et membre du comité de sélection de la Semaine de la critique du Festival de Cannes. Pour autant, " son cinéma n'était pas donneur de leçons et n'avait pas la prétention de parler à tout le monde. Il reconnaissait d'ailleurs qu'il ne filmait que les gens qu'il aimait. Le documentaire s'est révélé pour lui comme un véritable outil pour livrer sa vision du monde et sa réflexion sur l'Afrique contemporaine et son devenir", tempère le réalisateur franco-congolais David-Pierre Fila.
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