Le Festival du Film Arabe de Fameck se passe du 4 au 16 Octobre
L'impressionnant Slimane Dazi est le Président de cette édition qui met aussi l'Algérie à l'honneur. Avec une Masterclass de Mohamed Lakhdar-Hamina.
Plus de 15 000 festivaliers sont ainsi attendus pour cette édition, selon Anne-Marie Hennequin-Botkovitz, Présidente du Festival du Film Arabe de Fameck/ Val de Fensch 2017 et de la Cité sociale de Fameck. L'événement se déroule du 4 au 16 octobre, en Moselle, France. En tant que président du festival et spectateur, l'acteur Slimane Dazi (Bienvenus ! 2016, Chouf, 2016, Fièvres, 2014, Rengaine, 2012), estime que ce qu'il attend c'est de voir de bons films…. " J'espère être agréablement surpris, rêver, voyager, comme l'enfant que j'ai été et que je reste encore quelque part. Mais j'attends aussi de réfléchir, en tant que l'adulte et l'artiste que je suis... ", a ajouté le remarquable acteur. Véritable caméléon, il sait se glisser dans les rôles les plus divers : du grand frère de fratie quasi meurtrier (Rengaine) au clochard philosophe (J' mange pas de porc) à la comédie norvégienne glaciale de Bienvenus ! (Welcome to Norway).
L'humoriste Fellag est à Fameck, avec une triple actualité : une discussion avec le public le 9 octobre à 20h en salle Victor Hugo où il aborde son métier, ses rencontres déterminantes et avec une séance de dédicaces de ses ouvrages. Ensuite, en tant que comédien avec la projection du film Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau, sorti en 2012. Enfin, il est sur scène 10 octobre à 20h30, à la Passerelle de Florange, avecBled Runner, son nouveau seul en scène (one man show).
Une place de reine, pour l'Algérie
C'est l'Algérie qui occupe une place de reine dans la programmation du Festival, dévoilant un cinéma d'une extrême diversité. Ça commence avec L'Etoile d'Alger de Rachid Benhadj, sur l'impossibilité d'exercer son art dans une société islamiste. Dans Le Puits de Lotfi Bouchouchi, un village assiégé par des soldats joue sa survie. En attendant les hirondelles, de Karim Moussaoui, a eu les honneurs du dernier Festival de Cannes, dans la section Un Certain Regard. Timgad de Fabrice Benchaouche raconte un archéologue qui se penche sur son passé. À mon âge je me cache encore pour fumer de Rayhana, une comédie dramatique féministe sortie en France cet été. Hors compétition, on retrouvera Chroniques de mon village de Karim Traïdia sur les conditions de vie d'un village algérien pendant la guerre, Le Crépuscule des ombres (Ghouroub Edhilal) de Mohammed Lakhdar-Hamina avec Thierry Neuvic et Bernard Montiel ou Tales of Africa programme de courts métrages qui témoigne de la qualité des films d'animation en Afrique (une co-réalisation panafricaine entre Algériens, Ivoirien, Camerounais et Burkinabè).
42 films en compétition
Tales of Africa est soutenu par l'OIF, comme les deux films de Kaouther Ben Hania qui sont en compétition au Festival du Film Arabe de Fameck/ Val de Fensch 2017 : le documentaire Zaineb n'aime pas la neige et La Belle et la meute, une fiction poignante sur le courage d'une femme rappelant que son corps lui appartient et qui sort dans les salles en France le 18 octobre 2017. Autre film ayant bénéficié du soutien de la Francophonie, Les Hirondelles de l'amour) de Jawad Rhalib, documentaire portrait de Karin Trappel qui fait partie des Kriegskinder (enfants de la guerre), engendrés par les soldats marocains de l'armée française qui ont occupé le Vorarlberg, le Land le plus occidental de l'Autriche, pendant l'été 1945. Aujourd'hui, Karin Trappel a entrepris de suivre à la trace l'histoire de son père marocain…
Venant d'Algérie, Liban, Tunisie, Palestine, France, Maroc, Égypte, ces films vont concourir, comme autant de témoignages de la productivité actuelle des films issus du monde arabe. Pour cette nouvelle édition, 28 longs et 14 courts-métrages se retrouvent en compétition, répartis entre les six prix décernés par les membres du jury.
RENCONTRES AVEC LE CINÉMA : PLACE À L'ALGÉRIE
L'universitaire Patricia Caillé, une des plus grandes spécialistes des cinémas arabes, animera la journée professionnelle consacrée au cinéma algérien, le vendredi 13 octobre, à partir de 9h45, à l'hôtel de Ville. C'est ans ce cadre que s'inscrit la venue de Mohamed Lakhdar-Hamina, réalisateur, producteur et scénariste algérien. Il fera une Masterclass à 15h, à l'Hôtel de ville, pour revenir sur ses cinquante ans de carrière et neuf longs-métrages. Le Vent des Aurès a obtenu le Prix de la Première Œuvre au Festival de Cannes, festival qui lui remettra la Palme d'or en 1975, pour Chronique des années de braise, une fresque historique de près de trois heures et seule Palme d'or du monde arabe à ce jour (avec La Vie d'Adèle du Franco-Tunisien Abdellatif Kéchiche). Le dernier film de Lakhdar-Hamina, Le Crépuscule des ombres, est sorti en 2014 et a obtenu un tel succès qu'il fut sélectionné par l'Algérie pour être présenté aux Oscars. Et de Hollywood à Fameck, il n'y a semble-t-il, qu'un seul pas à franchir, comme l'indique le communiqué du festival.
Thierno I. Dia
Images Francophones
Image : L'acteur Slimane Dazi, Président d'honneur du Festival du Film Arabe de Fameck/ Val de Fensch 2017
Crédit : Lola Hakimian
L'humoriste Fellag est à Fameck, avec une triple actualité : une discussion avec le public le 9 octobre à 20h en salle Victor Hugo où il aborde son métier, ses rencontres déterminantes et avec une séance de dédicaces de ses ouvrages. Ensuite, en tant que comédien avec la projection du film Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau, sorti en 2012. Enfin, il est sur scène 10 octobre à 20h30, à la Passerelle de Florange, avecBled Runner, son nouveau seul en scène (one man show).
Une place de reine, pour l'Algérie
C'est l'Algérie qui occupe une place de reine dans la programmation du Festival, dévoilant un cinéma d'une extrême diversité. Ça commence avec L'Etoile d'Alger de Rachid Benhadj, sur l'impossibilité d'exercer son art dans une société islamiste. Dans Le Puits de Lotfi Bouchouchi, un village assiégé par des soldats joue sa survie. En attendant les hirondelles, de Karim Moussaoui, a eu les honneurs du dernier Festival de Cannes, dans la section Un Certain Regard. Timgad de Fabrice Benchaouche raconte un archéologue qui se penche sur son passé. À mon âge je me cache encore pour fumer de Rayhana, une comédie dramatique féministe sortie en France cet été. Hors compétition, on retrouvera Chroniques de mon village de Karim Traïdia sur les conditions de vie d'un village algérien pendant la guerre, Le Crépuscule des ombres (Ghouroub Edhilal) de Mohammed Lakhdar-Hamina avec Thierry Neuvic et Bernard Montiel ou Tales of Africa programme de courts métrages qui témoigne de la qualité des films d'animation en Afrique (une co-réalisation panafricaine entre Algériens, Ivoirien, Camerounais et Burkinabè).
42 films en compétition
Tales of Africa est soutenu par l'OIF, comme les deux films de Kaouther Ben Hania qui sont en compétition au Festival du Film Arabe de Fameck/ Val de Fensch 2017 : le documentaire Zaineb n'aime pas la neige et La Belle et la meute, une fiction poignante sur le courage d'une femme rappelant que son corps lui appartient et qui sort dans les salles en France le 18 octobre 2017. Autre film ayant bénéficié du soutien de la Francophonie, Les Hirondelles de l'amour) de Jawad Rhalib, documentaire portrait de Karin Trappel qui fait partie des Kriegskinder (enfants de la guerre), engendrés par les soldats marocains de l'armée française qui ont occupé le Vorarlberg, le Land le plus occidental de l'Autriche, pendant l'été 1945. Aujourd'hui, Karin Trappel a entrepris de suivre à la trace l'histoire de son père marocain…
Venant d'Algérie, Liban, Tunisie, Palestine, France, Maroc, Égypte, ces films vont concourir, comme autant de témoignages de la productivité actuelle des films issus du monde arabe. Pour cette nouvelle édition, 28 longs et 14 courts-métrages se retrouvent en compétition, répartis entre les six prix décernés par les membres du jury.
RENCONTRES AVEC LE CINÉMA : PLACE À L'ALGÉRIE
L'universitaire Patricia Caillé, une des plus grandes spécialistes des cinémas arabes, animera la journée professionnelle consacrée au cinéma algérien, le vendredi 13 octobre, à partir de 9h45, à l'hôtel de Ville. C'est ans ce cadre que s'inscrit la venue de Mohamed Lakhdar-Hamina, réalisateur, producteur et scénariste algérien. Il fera une Masterclass à 15h, à l'Hôtel de ville, pour revenir sur ses cinquante ans de carrière et neuf longs-métrages. Le Vent des Aurès a obtenu le Prix de la Première Œuvre au Festival de Cannes, festival qui lui remettra la Palme d'or en 1975, pour Chronique des années de braise, une fresque historique de près de trois heures et seule Palme d'or du monde arabe à ce jour (avec La Vie d'Adèle du Franco-Tunisien Abdellatif Kéchiche). Le dernier film de Lakhdar-Hamina, Le Crépuscule des ombres, est sorti en 2014 et a obtenu un tel succès qu'il fut sélectionné par l'Algérie pour être présenté aux Oscars. Et de Hollywood à Fameck, il n'y a semble-t-il, qu'un seul pas à franchir, comme l'indique le communiqué du festival.
Thierno I. Dia
Images Francophones
Image : L'acteur Slimane Dazi, Président d'honneur du Festival du Film Arabe de Fameck/ Val de Fensch 2017
Crédit : Lola Hakimian