Le Court métrage à Tanger, les Indépendances africaines à Limoges et le génocide des Tutsis à Bordeaux
Réalisateurs : Sunjata (PHOTO), Glucksmann/Hazan/Mezerette, Moumen Smihi, Samia Cherkioui, Maryam Touzani, Mounir Abbar, Sofia Djama, Foued Mansour,... Parmi les jurés : Isabelle Boni-Claverie, Safinez Bousbia et Oumy Ndour.
La 10ème édition du Festival du Court Métrage Méditerranéen de Tanger - FCMMT 2012 se tient du 1er au 06 octobre. Le Maroc a sélectionné 5 films (sur 50 candidatures, c'est dire la vitalité du cinéma marocain) : Valse avec Asmahane de Samia Cherkioui, Quand ils dorment de Maryam Touzani, La cible de Mounir Abbar, La main gauche de Fadel Chouika et Comme ils disent de Hicham Ayouch.
Simouh, pas de chance réalisé par Moumen Smihi en 1969 est le Film d'ouverture. On se souvient de cette longue séquence qui ouvre Chergui ou le silence violent (1975) où le réalisateur marocain balaie les façades écarlates de Tanger. Depuis la blancheur du capitalisme féroce (et non pas l'oiseau chanteur de Simouh parfois orthographié Simoh) a fini d'éclabousser les petites mains de cette grande ville, comme vient de le montrer Sur la Planche de Leila Kelani.
Le royaume chérifien accueille 52 courts métrages provenant de 21 pays méditerranéens, en lice pour la compétition officielle.
Brûleurs de Farid Bentoumi et Le hublot de Anis Djaad représentent l'Algérie.
L'Égypte aligne deux réalisateurs : Aida Kashef et Ahmed Ghoneimi (Bahari, multiprimé).
Parmi les 4 films français, citons La dernière caravane de Foued Mansour et Mollement un samedi matin de Sofia Djama.
Né à Paris de parents tunisiens, Foued Mansour avait déjà signé une impressionnante plongée dans le monde du chômage, La Raison de l'autre, sertie de très bons acteurs : Hacourou Gory, Aïcha Daghari et Chloé Berthier qui dévore l'écran par sa présence magnétique (elle a eu entre autres le prix de la meilleure Actrice à Clermont-Ferrand 2009).
À l'occasion chroniqueuse de presse pour les journaux Respect mag, Le temps, Lettres françaises ou encore Krâa, la réalisatrice Sofia Djama livre ici l'histoire incisive d'une Algéroise, Myassa, victime d'un violeur qui bande mou. Pour se laver de l'horreur, Myassa va devoir faire face à nouveau au criminel du soir. Ce film aussi a été remarqué par Clermont-Ferrand : le festival français de courts-métrages lui a décerné le Prix de la Meilleure Première Œuvre et le Prix de l'ASCÉ.
Grèce, Liban, Espagne, Italie, Malte, Palestine, Slovénie, Portugal, Serbie, Syrie et Turquie sont autant de pays en compétition pour 2012.
Quant à Walid Matar (Baba Noel) et Moez Ben Hassen (Le fond du puits), il leur revient de porter haut le drapeau de la Tunisie.
Présidé par le cinéaste marocain Lahcen Zinoun, le Jury de la 10ème édition se compose par ailleurs de Madame Isabelle Boni-Claverie, cinéaste, (Côte d'Ivoire/ France), Madame Montserrat Guiu Valls, Présidente du Festival International de Huesca (Espagne), Madame Safinez Bousbia, cinéaste (Algérie), Madame Oumy Ndour, Journaliste, critique de cinéma (Sénégal), Monsieur Ali Hajji, critique de cinéma et chroniqueur (Maroc) et Monsieur Omar Salim, Journaliste et écrivain (Maroc).
Le jury décernera six prix.
Le comité d'organisation a reçu plus de 800 films de court métrage pour cette édition.
Directeur du Centre Cinématographique Marocain (CCM), Nour-Eddine Saïl est le Président du Festival du Court Métrage Méditerranéen de Tanger, créé en 2002.
Limoges : bilan de 50 ans d'indépendance
Le mardi 02 octobre 2012, la Bibliothèque Francophone Multimédia (BFM) de Limoges accueille à 18h30 la Projection-débat autour du nouveau film de Sunjata Soumaïla KOLY, "Horoya, les indépendances africaines".
En 2010, la France commémorait le cinquantenaire des indépendances africaines. Dans son film, Sunjata interroge plusieurs témoins sur le bilan de ces cinquante ans d'indépendances, sur l'avenir et sur la gestion par les africains de leur quête de liberté. À travers son histoire personnelle, il revisite le passé pour mieux appréhender l'avenir. Ils sont écrivains, journalistes, historiens, hommes politiques, citoyens : Aminata Traoré, Koffi Kwahulé, Kossi Efoui, Tanella Boni, Eugène Ebodé, Anthony Mangeon, Hacène Salhi, Alain Mabanckou, Venance Konan, Henry Lopès, Tierno Monénembo, Souleymane Koly, El Haj Mamady Koly Kourouma…
Cette rencontre se déroule dans le cadre de l'édition 2012 du festival des Francophonies en Limousin et d'un large programme d'animations autour de l'histoire coloniale proposé par la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges.
Deux autres projections du film Horoya sont prévues :
* Jeudi 18 octobre à 20h30 au cinéma Nestor Burma (Montpellier) le film sera suivi d'un échange avec Eugène Ebodé. Une séance de dédicace de son dernier ouvrage Métisse palissade (éditions Gallimard) aura lieu en fin de rencontre.
* Jeudi 22 novembre à 20h 30 au Cinéma Diagonal (Montpellier). La projection sera suivie d'une lecture de l'adaptation théâtrale de Kalachnikov Blues mise en scène par Sébastien Lagord. La lecture sera assurée par Sunjata, avec le soutien de la compagnie Astrolabe.
Plus d'informations : http://sunjatakoly.wordpress.com/
Bordeaux : Histoire d'un génocide "sans importance"
C'est l'association Cauri qui invite le samedi 6 octobre à 20h, à la projection du documentaire Tuez-les tous ! (Rwanda : Histoire d'un génocide "sans importance").
Un film de Raphaël Glucksmann, David Hazan et Pierre Mezerette, 2004 - France - Documentaire - 1h37 min - Couleur.
" Ce film exceptionnel, peut-être le meilleur sur la tragédie rwandaise, fort de nombreuses interviews des protagonistes, témoignages de rescapés, images d'archives et rappels historiques, vous aidera à mieux en comprendre les origines et le déroulement. "
Association Cauri.
La projection sera suivie d'un débat avec Adélaïde Mukantabana (rescapée du génocide, présidente de Cauri), Moulay Aïdara (Afriques en Lutte), André Rosevègue (Centre d'études sociales de Bordeaux) et Laurent Delage (NPA 33).
La projection a lieu à la Maison Cantonale,
20 rue de Châteauneuf - 33100 BORDEAUX
Tramway A (station Jardin Botanique)
Entrée libre.
http://asso-cauri33.over-blog.com/
www.facebook.com/cauri33
par Thierno I. DIA
Simouh, pas de chance réalisé par Moumen Smihi en 1969 est le Film d'ouverture. On se souvient de cette longue séquence qui ouvre Chergui ou le silence violent (1975) où le réalisateur marocain balaie les façades écarlates de Tanger. Depuis la blancheur du capitalisme féroce (et non pas l'oiseau chanteur de Simouh parfois orthographié Simoh) a fini d'éclabousser les petites mains de cette grande ville, comme vient de le montrer Sur la Planche de Leila Kelani.
Le royaume chérifien accueille 52 courts métrages provenant de 21 pays méditerranéens, en lice pour la compétition officielle.
Brûleurs de Farid Bentoumi et Le hublot de Anis Djaad représentent l'Algérie.
L'Égypte aligne deux réalisateurs : Aida Kashef et Ahmed Ghoneimi (Bahari, multiprimé).
Parmi les 4 films français, citons La dernière caravane de Foued Mansour et Mollement un samedi matin de Sofia Djama.
Né à Paris de parents tunisiens, Foued Mansour avait déjà signé une impressionnante plongée dans le monde du chômage, La Raison de l'autre, sertie de très bons acteurs : Hacourou Gory, Aïcha Daghari et Chloé Berthier qui dévore l'écran par sa présence magnétique (elle a eu entre autres le prix de la meilleure Actrice à Clermont-Ferrand 2009).
À l'occasion chroniqueuse de presse pour les journaux Respect mag, Le temps, Lettres françaises ou encore Krâa, la réalisatrice Sofia Djama livre ici l'histoire incisive d'une Algéroise, Myassa, victime d'un violeur qui bande mou. Pour se laver de l'horreur, Myassa va devoir faire face à nouveau au criminel du soir. Ce film aussi a été remarqué par Clermont-Ferrand : le festival français de courts-métrages lui a décerné le Prix de la Meilleure Première Œuvre et le Prix de l'ASCÉ.
Grèce, Liban, Espagne, Italie, Malte, Palestine, Slovénie, Portugal, Serbie, Syrie et Turquie sont autant de pays en compétition pour 2012.
Quant à Walid Matar (Baba Noel) et Moez Ben Hassen (Le fond du puits), il leur revient de porter haut le drapeau de la Tunisie.
Présidé par le cinéaste marocain Lahcen Zinoun, le Jury de la 10ème édition se compose par ailleurs de Madame Isabelle Boni-Claverie, cinéaste, (Côte d'Ivoire/ France), Madame Montserrat Guiu Valls, Présidente du Festival International de Huesca (Espagne), Madame Safinez Bousbia, cinéaste (Algérie), Madame Oumy Ndour, Journaliste, critique de cinéma (Sénégal), Monsieur Ali Hajji, critique de cinéma et chroniqueur (Maroc) et Monsieur Omar Salim, Journaliste et écrivain (Maroc).
Le jury décernera six prix.
Le comité d'organisation a reçu plus de 800 films de court métrage pour cette édition.
Directeur du Centre Cinématographique Marocain (CCM), Nour-Eddine Saïl est le Président du Festival du Court Métrage Méditerranéen de Tanger, créé en 2002.
Limoges : bilan de 50 ans d'indépendance
Le mardi 02 octobre 2012, la Bibliothèque Francophone Multimédia (BFM) de Limoges accueille à 18h30 la Projection-débat autour du nouveau film de Sunjata Soumaïla KOLY, "Horoya, les indépendances africaines".
En 2010, la France commémorait le cinquantenaire des indépendances africaines. Dans son film, Sunjata interroge plusieurs témoins sur le bilan de ces cinquante ans d'indépendances, sur l'avenir et sur la gestion par les africains de leur quête de liberté. À travers son histoire personnelle, il revisite le passé pour mieux appréhender l'avenir. Ils sont écrivains, journalistes, historiens, hommes politiques, citoyens : Aminata Traoré, Koffi Kwahulé, Kossi Efoui, Tanella Boni, Eugène Ebodé, Anthony Mangeon, Hacène Salhi, Alain Mabanckou, Venance Konan, Henry Lopès, Tierno Monénembo, Souleymane Koly, El Haj Mamady Koly Kourouma…
Cette rencontre se déroule dans le cadre de l'édition 2012 du festival des Francophonies en Limousin et d'un large programme d'animations autour de l'histoire coloniale proposé par la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges.
Deux autres projections du film Horoya sont prévues :
* Jeudi 18 octobre à 20h30 au cinéma Nestor Burma (Montpellier) le film sera suivi d'un échange avec Eugène Ebodé. Une séance de dédicace de son dernier ouvrage Métisse palissade (éditions Gallimard) aura lieu en fin de rencontre.
* Jeudi 22 novembre à 20h 30 au Cinéma Diagonal (Montpellier). La projection sera suivie d'une lecture de l'adaptation théâtrale de Kalachnikov Blues mise en scène par Sébastien Lagord. La lecture sera assurée par Sunjata, avec le soutien de la compagnie Astrolabe.
Plus d'informations : http://sunjatakoly.wordpress.com/
Bordeaux : Histoire d'un génocide "sans importance"
C'est l'association Cauri qui invite le samedi 6 octobre à 20h, à la projection du documentaire Tuez-les tous ! (Rwanda : Histoire d'un génocide "sans importance").
Un film de Raphaël Glucksmann, David Hazan et Pierre Mezerette, 2004 - France - Documentaire - 1h37 min - Couleur.
" Ce film exceptionnel, peut-être le meilleur sur la tragédie rwandaise, fort de nombreuses interviews des protagonistes, témoignages de rescapés, images d'archives et rappels historiques, vous aidera à mieux en comprendre les origines et le déroulement. "
Association Cauri.
La projection sera suivie d'un débat avec Adélaïde Mukantabana (rescapée du génocide, présidente de Cauri), Moulay Aïdara (Afriques en Lutte), André Rosevègue (Centre d'études sociales de Bordeaux) et Laurent Delage (NPA 33).
La projection a lieu à la Maison Cantonale,
20 rue de Châteauneuf - 33100 BORDEAUX
Tramway A (station Jardin Botanique)
Entrée libre.
http://asso-cauri33.over-blog.com/
www.facebook.com/cauri33
par Thierno I. DIA