Le Congo fait son cinéma
La ville de Pointe-Noire accueillera du 20 au 24 avril 2016 prochain, la deuxième édition du festival Ya Beto, consacré à la production cinématographique au Congo.
C'est une jeune pousse qui fait progressivement son chemin dans l'univers du cinéma au Congo. Depuis 2015, la ville de Pointe-Noire, la deuxième ville du Congo accueille l'unique festival de cinéma dédié aux cinéastes Congolais.
C'est en effet, à l'initiative d'Edmond Rock Alain Ngoma (en photo), Directeur du Centre Culturel Jean Baptiste Tati Loutard à Pointe-Noire que l'idée du festival voit le jour. Elle fait suite aux constats faits au lendemain de la célébration du Cinquantenaire du cinéma congolais. Dans le contexte actuel dans le pays, le cinéma congolais se trouvait dans une léthargie générale. Pour cause, la faible production locale, l'absence des infrastructures et des lieux de diffusion. L'urgence d'une relance s'imposait. Ainsi, il y a la mise sur pied d'une plateforme festivalière, avec un plateau majeur dédié au cinéma et aux cinéastes congolais.
Ya Beto
'Ya Beto'' littéralement en langue Kituba, deuxième langue nationale du Congo signifie ‘'Le nôtre''. Cette deuxième édition (Festival Ya Beto 2016) qui se déroulera à Pointe-Noire du 20 au 24 avril 2016 prochain a fait une sélection de 13 films courts et longs métrages. Ce sont également des films documentaires et des fictions. Selon le réalisateur et Producteur Rufin Mbou Mikima, directeur artistique et responsable de la sélection des films, " le festival "Ya Beto" présente environ 70% de films issus de la production congolaise et 30% de films étrangers. ".
Dans cette veine, on retrouvera dans la catégorie films étrangers W.A.K.A. de la Camerounaise Françoise Ellong, long métrage sorti en 2014 et qui fait le tour de plusieurs festivals à travers le monde, ainsi que Dialemi de la Gabonaise Nadine Otsobogo, poulain de Bronze au Fespaco 2013 (la production du court métrage a été soutenue par l'OIF). Outre ces deux films dont Africiné Magazine est le partenaire média, il y a Alma, remarquable court métrage fiction sur les violences faites aux femmes, réalisé par la jeune réalisatrice camerounaise Christa Eka et Harmonica de Deborah Bassa, originaire de la République démocratique du Congo pour ce qui est des films africains étrangers retenus dans la programmation 2016. Seul le film To be delivered, du Franco-Suisse Pierre Amstutz Roch représentera la sélection étrangère hors continent africain.
Contrairement à ces films étrangers connus du public international dont l'essentiel a raflé des prix à travers divers festivals, les 9 films congolais sélectionnés feront pour la majorité leur sortie en grande première pendant le festival. Ces films évoquent le quotidien d'une société en pleine crise morale, politique et économique. Sur les pages des réseaux sociaux, certains ont entamé une vaste campagne de promotion pour inviter le public à découvrir leurs différents talents.
On aura Grave erreur, un long métrage fiction de Richi Mbébélé qui parle des relations d'amour intergénérationnel au sein d'une entreprise ou Révolutionnaire(s), le dernier film documentaire de Hassim Tall Boukambou, qui replonge dans l'histoire politique du Congo-Brazzaville lors de la révolution populaire, qui a eu lieu les 13, 14 et 15 août 1963. Juste peu de temps après l'indépendance dont, à l'analyse, les faits semblent continuer à cristalliser l'actualité encore aujourd'hui.
Formations
En marge de ce bouillon de films, les projections se feront au Centre Culturel Jean-Baptiste Tati Loutard. Pour la formation du jeune public à l'image, les organisateurs se déploieront dans les établissements scolaires pour la suite des diffusions. Parallèlement, il est prévu des ateliers de formation destinés aux jeunes. La réalisatrice camerounaise Françoise Ellong animera l'atelier sur l'écriture de scénario et la réalisation.
Les organisateurs misent sur un succès populaire de cette édition qui bat le record de participations des films Congolais. Pour cela, les réunions se multiplient à Pointe-Noire avec toutes les autorités en entreprises citoyennes.
Martial E. Nguea
Africiné Magazine, Yaoundé
pour Images Francophones
en collaboration avec Africultures
Photo : Edmond Rock Alain Ngoma, initiateur du Festival Ya Beto
Crédit : DR
C'est en effet, à l'initiative d'Edmond Rock Alain Ngoma (en photo), Directeur du Centre Culturel Jean Baptiste Tati Loutard à Pointe-Noire que l'idée du festival voit le jour. Elle fait suite aux constats faits au lendemain de la célébration du Cinquantenaire du cinéma congolais. Dans le contexte actuel dans le pays, le cinéma congolais se trouvait dans une léthargie générale. Pour cause, la faible production locale, l'absence des infrastructures et des lieux de diffusion. L'urgence d'une relance s'imposait. Ainsi, il y a la mise sur pied d'une plateforme festivalière, avec un plateau majeur dédié au cinéma et aux cinéastes congolais.
Ya Beto
'Ya Beto'' littéralement en langue Kituba, deuxième langue nationale du Congo signifie ‘'Le nôtre''. Cette deuxième édition (Festival Ya Beto 2016) qui se déroulera à Pointe-Noire du 20 au 24 avril 2016 prochain a fait une sélection de 13 films courts et longs métrages. Ce sont également des films documentaires et des fictions. Selon le réalisateur et Producteur Rufin Mbou Mikima, directeur artistique et responsable de la sélection des films, " le festival "Ya Beto" présente environ 70% de films issus de la production congolaise et 30% de films étrangers. ".
Dans cette veine, on retrouvera dans la catégorie films étrangers W.A.K.A. de la Camerounaise Françoise Ellong, long métrage sorti en 2014 et qui fait le tour de plusieurs festivals à travers le monde, ainsi que Dialemi de la Gabonaise Nadine Otsobogo, poulain de Bronze au Fespaco 2013 (la production du court métrage a été soutenue par l'OIF). Outre ces deux films dont Africiné Magazine est le partenaire média, il y a Alma, remarquable court métrage fiction sur les violences faites aux femmes, réalisé par la jeune réalisatrice camerounaise Christa Eka et Harmonica de Deborah Bassa, originaire de la République démocratique du Congo pour ce qui est des films africains étrangers retenus dans la programmation 2016. Seul le film To be delivered, du Franco-Suisse Pierre Amstutz Roch représentera la sélection étrangère hors continent africain.
Contrairement à ces films étrangers connus du public international dont l'essentiel a raflé des prix à travers divers festivals, les 9 films congolais sélectionnés feront pour la majorité leur sortie en grande première pendant le festival. Ces films évoquent le quotidien d'une société en pleine crise morale, politique et économique. Sur les pages des réseaux sociaux, certains ont entamé une vaste campagne de promotion pour inviter le public à découvrir leurs différents talents.
On aura Grave erreur, un long métrage fiction de Richi Mbébélé qui parle des relations d'amour intergénérationnel au sein d'une entreprise ou Révolutionnaire(s), le dernier film documentaire de Hassim Tall Boukambou, qui replonge dans l'histoire politique du Congo-Brazzaville lors de la révolution populaire, qui a eu lieu les 13, 14 et 15 août 1963. Juste peu de temps après l'indépendance dont, à l'analyse, les faits semblent continuer à cristalliser l'actualité encore aujourd'hui.
Formations
En marge de ce bouillon de films, les projections se feront au Centre Culturel Jean-Baptiste Tati Loutard. Pour la formation du jeune public à l'image, les organisateurs se déploieront dans les établissements scolaires pour la suite des diffusions. Parallèlement, il est prévu des ateliers de formation destinés aux jeunes. La réalisatrice camerounaise Françoise Ellong animera l'atelier sur l'écriture de scénario et la réalisation.
Les organisateurs misent sur un succès populaire de cette édition qui bat le record de participations des films Congolais. Pour cela, les réunions se multiplient à Pointe-Noire avec toutes les autorités en entreprises citoyennes.
Martial E. Nguea
Africiné Magazine, Yaoundé
pour Images Francophones
en collaboration avec Africultures
Photo : Edmond Rock Alain Ngoma, initiateur du Festival Ya Beto
Crédit : DR