En 2020, les financements accordés par le Fonds Image de la Francophonie ont atteint 1 980 000 euros. C’est deux fois plus que la moyenne des années précédentes. En lançant le projet Clap ACP avec le soutien de l’Union européenne et de l’Organisation des États ACP, l’OIF a doublé le montant de ses aides aux films et séries d’Afrique subsaharienne et des Caraïbes.
Le montant le plus élevé accordé par le Fonds Image de la Francophonie en 2020 est allé au film « Un coq sur un escalier de secours » de la réalisatrice haïtienne Guetty Felin qui a obtenu 180 000 euros, soit le plus gros montant octroyé par le fonds d’aide de l’OIF depuis son lancement en 1990... Autre chiffre record : les 135 000 euros accordés à la série centrafricaine « Bangui, unité spéciale », créée par la Béninoise Elvire Adjamonsi et qui traite des violences faites aux femmes.
Cette hausse spectaculaire des aides à la production cinématographique ou audiovisuelle est le résultat du projet Clap ACP, lancé fin 2019 par l’OIF en partenariat avec le Fonds de Soutien à l’Industrie Cinématographique de Côte d’Ivoire (FONSIC). Ce projet, mis en oeuvre par l’OIF avec la contribution financière de l’Union européenne (UE) et le soutien de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) permet d’apporter à la fois un supplément de financement et un accompagnement professionnel à des projets coproduits par au moins deux pays ACP. Ce mécanisme a déjà eu un effet impressionnant : il a permis à des pays en crise ou en sortie de crise de mettre sur pied des projets ambitieux. C’est ainsi que les trois plus grands bénéficiaires du programme, en 2020, sont Haïti, le Mali et la République centrafricaine.
Mais le projet Clap ACP vise aussi à renforcer l’action des États en faveur de leur production audiovisuelle et cinématographique, ainsi que la coopération entre fonds d’aide nationaux. Ainsi, le FONSIC de Côte d’Ivoire, a reçu, en 2020, 310 000 euros de fonds européens délégués par l’OIF, qui lui ont permis d’apporter un soutien renforcé à sept projets coproduits avec le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali et le Togo. Les fonds d’aide ou les organismes nationaux de soutien de ces derniers pays sont d’ailleurs associés au projet Clap ACP, de même que ceux du Rwanda, de Madagascar, du Gabon et de la République centrafricaine.
Le bilan 2020 du projet Clap ACP a été présenté le 9 décembre à Dakar à l’occasion du festival Dakar Court pendant lequel l’OIF, représentée par le coordonnateur du projet Enrico Chiesa, a réuni huit bénéficiaires de ses financements : Emma et Toumani Sangaré (Mali) pour la série « Dimanche à Bamako », Samouté Andrey Diarra (Mali), producteur du documentaire « Les témoins de l’ombre », Apolline Traoré (Burkina Faso), réalisatrice et productrice du long-métrage « La grotte de Zehira », Simon Adaé, producteur et réalisateur de la série d’animation « Kassa le messager », le producteur togolais Madjé Ayité pour le documentaire « Terre jaune » et, enfin, le producteur Oumar Sall et la réalisatrice Khadidiatou Sow (Sénégal) soutenus pour le court-métrage « Les yeux de Mabil ».
L’ensemble des aides accordées par le Fonds Image de la Francophonie dans le cadre du projet Clap ACP peut être consulté sous ces liens :
Les aides apportées par le FONSIC dans le cadre du projet Clap ACP figurent sous ce lien :
Pour en savoir plus sur le Fonds Image de la Francophonie
Actif depuis plus de trente ans, le Fonds Image de la Francophonie intervient en faveur de 37 pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (Afrique, Caraïbes, Pacifique, Moyen-Orient et Asie-du Sud Est) et soutient plus de cinquante projets par an, dont certains peuvent être produits, désormais, par des pays ACP non membres de l’OIF.
En 2020, cinq films cofinancés par le Fonds Image de la Francophonie ont été retenus dans les sélections des quatre plus grands festivals internationaux : « Traverser » (documentaire de Joël Akafou, Côte d’Ivoire) au festival de Berlin et les longs-métrages de fiction « Soad » (Ayten Amine, Egypte) à Cannes, « L’homme qui a vendu sa peau » (Kaouther Ben Hania, Tunisie) et « Zanka Contact » (Ismaïl El Iraki, Maroc) à Venise, tout comme « La nuit des rois » (Philippe Lacôte, Côte d’Ivoire) qui a également été sélectionné par le Festival de Toronto.
Enfin, la série sénégalo-nigéro-française « Wara » (réalisée par Toumani Sangaré) a été retenue dans la sélection du festival français Séries Mania.
Les commissions de sélection du Fonds Image de la Francophonie, composées de professionnels reconnus, sont actuellement présidées par la cinéaste Rahmatou Keïta (Niger) et le patron de médias et entrepreneur numérique Alexandre Michelin (France). Les appels à projets du Fonds sont accessibles sous ce lien : https://www.imagesfrancophones.org/soutiens/modalites
CONTACTS
Pour la commission Cinéma-fiction : Souad Houssein : souad.houssein@francophonie.org
Pour la commission Documentaires/Séries : Pierre Barrot : pierre.barrot@francophonie.org
Pour le projet Clap ACP : Enrico Chiesa : enrico.chiesa@francophonie.org
Sur la photo jointe à cet article, on retrouve les portraits des 18 réalisatrices et réalisateurs dont les projets ont bénéficié en 2020 d'aides à la production ou à la finition dans le cadre du Fonds Image de la Francophonie . De gauche à droite et de haut en bas : Samantha Biffot, Toumani Sangaré, Oumsane Samassekou, Seydou Cissé, Elvire Adjamonsi, Rachèle Magloire, Leila Thiam, Lova Nantenaina, Pierre-Michel Jean, Jonas d'Adesky, David Constantin, Joël Karekezi, Khadidiatou Sow, Guetty Felin, Sitou Ayité, Bouna Chérif Fofana, Dani Kouyaté et Simon Adaé. Manquent à cette galerie les jeunes réalisateurs Aïcha Diallo et Alou Dembélé, impliqués dans la série “Dimanche à Bamako” aux côtés de Toumani Sangaré, ainsi que l'auteure principale de la série, Emma Sangaré.