Félicité Wouassi et le Fespaco "Marquée à jamais"
Témoignage de Félicité Wouassi dans une série diffusée par TV5Monde et produite par Cinékap avec la participation de l'OIF en prélude au cinquantenaire du Fespaco.
Je découvre le FESPACO en 1987. Je sors d'un premier film qui a fait beaucoup de bruit, " Black Mic-Mac ", et je suis invitée à cette manifestation. Je ne connais pas le FESPACO, je ne connais même pas le Burkina Faso. J'ai grandi en Occident, j'ai fait du théâtre mais je ne connais pas le cinéma africain. C'est honteux à dire mais il faut se rendre compte que nous n'avions pas les supports numériques qu'on a maintenant. Je ne voyais pas de films africains. Je ne savais même pas que les Africains faisaient des films. Et, là, je découvre tout. A l'hôtel Indépendance. On me présente Sembene Ousmane, Souleymane Cissé, Claude Prieux et les plus jeunes, avec leurs premiers films : Idrissa Ouedraogo présente " Les Ecuelles ", Cheik Oumar Sissoko, " Nyamanton ". Il y a une effervescence et je découvre que les Africains font des films.
Moi, jeune comédienne noire en France, qui rêve de faire du cinéma, et qui ai fait ce film, " Black Mic-Mac ", qui est réalisé par un Français, je découvre le cinéma de mon continent. J'ai été marquée à jamais ! Je pense vraiment que le FESPACO a rempli ses missions. Un : faire connaître le cinéma africain. J'ai eu accès à ce cinéma grâce à lui. Deux : remplir les salles. Au Burkina, les salles étaient pleines et, en plus, un relais a été fait en France où les films du FESPACO trouvaient une diffusion dans certaines salles à Paris. Donc, oui, le FESPACO a rempli son contrat. Je ne sais pas à quoi pensaient les anciens qui ont créé ce festival mais je pense qu'il a dépassé largement leurs objectifs. Tout ce que je souhaite, c'est que ce festival continue, qu'il continue à transmettre. Maintenant, mon souhait, pour l'avenir, c'est d'avoir plus de films réalisés par des femmes et plus de films produits par des femmes. Je veux un regard différent dans le cinéma africain, un regard de femme.
Propos recueillis par Balufu Bakupa-Kanyinda dans le cadre de la série "Le Fespaco - un demi-siècle de cinémas d'Afrique " (Production Cinékap - Oumar Sall - ; diffusion TV5Monde)
KAD Enjeux Groupe
info@enjeux.tv
Moi, jeune comédienne noire en France, qui rêve de faire du cinéma, et qui ai fait ce film, " Black Mic-Mac ", qui est réalisé par un Français, je découvre le cinéma de mon continent. J'ai été marquée à jamais ! Je pense vraiment que le FESPACO a rempli ses missions. Un : faire connaître le cinéma africain. J'ai eu accès à ce cinéma grâce à lui. Deux : remplir les salles. Au Burkina, les salles étaient pleines et, en plus, un relais a été fait en France où les films du FESPACO trouvaient une diffusion dans certaines salles à Paris. Donc, oui, le FESPACO a rempli son contrat. Je ne sais pas à quoi pensaient les anciens qui ont créé ce festival mais je pense qu'il a dépassé largement leurs objectifs. Tout ce que je souhaite, c'est que ce festival continue, qu'il continue à transmettre. Maintenant, mon souhait, pour l'avenir, c'est d'avoir plus de films réalisés par des femmes et plus de films produits par des femmes. Je veux un regard différent dans le cinéma africain, un regard de femme.
Propos recueillis par Balufu Bakupa-Kanyinda dans le cadre de la série "Le Fespaco - un demi-siècle de cinémas d'Afrique " (Production Cinékap - Oumar Sall - ; diffusion TV5Monde)
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