DISCOP Africa : effervescence francophone
Première vente d’une série ivoirienne doublée en anglais.
Organisé pour la quatrième année consécutive à Johannesburg, le marché africain des programmes de télévision est passé à la vitesse supérieure. Avec 2200 participants, soit 58 % de plus qu’en 2014, le DISCOP est devenu le rendez-vous professionnel le plus important de l’année pour les acheteurs et les vendeurs de contenus africains. L’organisation d’une édition supplémentaire en milieu d’année à Abidjan n’a pas détourné les Francophones de l’Afrique du Sud. Au contraire, ils sont de plus en plus nombreux à venir à Johannesburg pour proposer des programmes, alors que, lors des premières éditions, le profil du participant francophone était plutôt celui d’un acheteur.
La série « Sœurs ennemies » achetée par Africa Magic
Un an après sa première apparition au Discop, le groupe français Lagardère Studios était présent à travers ses trois fers de lances africains : le distributeur DIFFA, la société de production sénégalaise Keewu et la chaîne pour enfants Gulli Africa. De son côté, TV5 Monde avait apporté dans ses bagages sa nouvelle chaîne jeunesse Tivi5 Afrique (dont le lancement en 2016 a été confirmé) et une version gabonaise de la série française « Parents, mode d’emploi ». Parmi les distributeurs de contenus africains, les trois opérateurs francophones présents - Côte Ouest Audiovisuel, DIFFA et RTI-Distribution – proposaient tous des séries doublées en anglais (avec le soutien de l’OIF). La Radiodiffusion-Télévision Ivoirienne (RTI) a été la première à conclure une vente avec ce type de programme. C’est le groupe sud-africain M-Net qui a acheté la série « Sœurs ennemies » (signée Erico Sery) pour l’une de ses chaînes « Africa Magic ». Cette même chaîne avait été la première, en 2013, à acheter une série d’Afrique francophone sous-titrée (« Les rois de Ségou », du Malien Boubacar Sidibé) proposée par DIFFA.
Si les francophones s’efforcent de vendre aux diffuseurs anglophones, ils trouvent aussi au DISCOP des acheteurs francophones de plus en plus nombreux : lorsqu’il s’agit de placer des séries, on ne s’adresse plus seulement à TV5 Monde et A . Trace TV, dont le lancement en Afrique avait été annoncé au DISCOP d’Abidjan, multiplie les achats pour son service SVoD. Quant à Nollywood TV, elle ne se contente pas de diffuser 300 films nigérians par an mais programme également des séries francophones.
Doublages en série chez les distributeurs francophones
Seule chaîne d’Afrique francophone disposant d’un stand au DISCOP, la RTI était présente d’abord pour proposer des programmes, à travers sa branche distribution. Et elle a vendu des centaines d’heures, grâce à un catalogue de plus en plus attractif (28 séries au total) et qui est appelé à s’étoffer, à l’avenir, avec des programmes encore plus ambitieux. En effet, le concours « Nouveaux talents » lancé par la RTI au début de l’année 2014 continue de porter ses fruits. La série « Cache-cache », révélée à cette occasion, entre en production. « Top Radio » dont le pilote avait été présenté pendant le FESPACO 2015 sera tourné en 2016 (en coproduction avec Keewu Productions), après avoir reçu le soutien du Fonds Image de la Francophonie. Quant à la série « L’ambre », qui avait bénéficié d’une aide au développement en 2014, sa conceptrice, Binta Dembélé, était présente à Johannesburg où elle a passé plusieurs semaines en résidence d’écriture avec un co-auteur sud-africain.
Sur le stand DIFFA, les séries sénégalaises « C’est la vie » et « Tundu Wundu », intégralement doublées en anglais, ont attiré l’attention de plusieurs acheteurs anglophones. Même chose pour la série gabonaise « Kiara » chez Côte Ouest Audiovisuel.
Les producteurs présents en force
Plusieurs producteurs indépendants étaient présents au DISCOP : Adama Roamba prépare une nouvelle saison de sa série « Du jour au lendemain ». Jean-Hubert Nankam s’apprête à lancer « P’tit bisou », série écrite et réalisée par Mike Danon, l’acteur vedette du film « Le mec idéal ». « P’tit Bisou » raconte l’histoire d’une petite fille drôle et touchante ballotée entre les passions, parfois destructrices, des adultes. La série a été préachetée par la RTI.
Alexandre Rideau, de Keewu productions (groupe Lagardère), s’apprête à lancer la deuxième saison de « C’est la vie » au Sénégal, tout en préparant les tournages de « Bruits de tambours » au Burkina et de Top Radio à Abidjan (avec Alex Ogou à la réalisation et Karamoko Touré à la production exécutive). Il entame également le développement de la série « Enquêtes africaines » pilotée par le franco-sénégalais Philippe Niang.
Egalement présente à Johannesburg, la Malienne Aïda Mady Diallo, auteur de « Karim et Doussou » et dont la nouvelle série, « Bamako, la ville aux trois caïmans » (production Afribone Mali), sera diffusée sur TV5Monde à partir de février 2016. A noter, enfin, la présence du producteur français Philippe Giangreco (société De père en fils, groupe Lagardère), auteur de la série « Villa karayib », tourné en Guadeloupe avec la comédienne ivoirienne Emma Lohoues. Philippe Giangreco développe actuellement le projet de série « L’Afrique d’en face » avec le romancier et auteur de séries béninois Florent Couao-Zotti.
Pierre Barrot (OIF)
La série « Sœurs ennemies » achetée par Africa Magic
Un an après sa première apparition au Discop, le groupe français Lagardère Studios était présent à travers ses trois fers de lances africains : le distributeur DIFFA, la société de production sénégalaise Keewu et la chaîne pour enfants Gulli Africa. De son côté, TV5 Monde avait apporté dans ses bagages sa nouvelle chaîne jeunesse Tivi5 Afrique (dont le lancement en 2016 a été confirmé) et une version gabonaise de la série française « Parents, mode d’emploi ». Parmi les distributeurs de contenus africains, les trois opérateurs francophones présents - Côte Ouest Audiovisuel, DIFFA et RTI-Distribution – proposaient tous des séries doublées en anglais (avec le soutien de l’OIF). La Radiodiffusion-Télévision Ivoirienne (RTI) a été la première à conclure une vente avec ce type de programme. C’est le groupe sud-africain M-Net qui a acheté la série « Sœurs ennemies » (signée Erico Sery) pour l’une de ses chaînes « Africa Magic ». Cette même chaîne avait été la première, en 2013, à acheter une série d’Afrique francophone sous-titrée (« Les rois de Ségou », du Malien Boubacar Sidibé) proposée par DIFFA.
Si les francophones s’efforcent de vendre aux diffuseurs anglophones, ils trouvent aussi au DISCOP des acheteurs francophones de plus en plus nombreux : lorsqu’il s’agit de placer des séries, on ne s’adresse plus seulement à TV5 Monde et A . Trace TV, dont le lancement en Afrique avait été annoncé au DISCOP d’Abidjan, multiplie les achats pour son service SVoD. Quant à Nollywood TV, elle ne se contente pas de diffuser 300 films nigérians par an mais programme également des séries francophones.
Doublages en série chez les distributeurs francophones
Seule chaîne d’Afrique francophone disposant d’un stand au DISCOP, la RTI était présente d’abord pour proposer des programmes, à travers sa branche distribution. Et elle a vendu des centaines d’heures, grâce à un catalogue de plus en plus attractif (28 séries au total) et qui est appelé à s’étoffer, à l’avenir, avec des programmes encore plus ambitieux. En effet, le concours « Nouveaux talents » lancé par la RTI au début de l’année 2014 continue de porter ses fruits. La série « Cache-cache », révélée à cette occasion, entre en production. « Top Radio » dont le pilote avait été présenté pendant le FESPACO 2015 sera tourné en 2016 (en coproduction avec Keewu Productions), après avoir reçu le soutien du Fonds Image de la Francophonie. Quant à la série « L’ambre », qui avait bénéficié d’une aide au développement en 2014, sa conceptrice, Binta Dembélé, était présente à Johannesburg où elle a passé plusieurs semaines en résidence d’écriture avec un co-auteur sud-africain.
Sur le stand DIFFA, les séries sénégalaises « C’est la vie » et « Tundu Wundu », intégralement doublées en anglais, ont attiré l’attention de plusieurs acheteurs anglophones. Même chose pour la série gabonaise « Kiara » chez Côte Ouest Audiovisuel.
Les producteurs présents en force
Plusieurs producteurs indépendants étaient présents au DISCOP : Adama Roamba prépare une nouvelle saison de sa série « Du jour au lendemain ». Jean-Hubert Nankam s’apprête à lancer « P’tit bisou », série écrite et réalisée par Mike Danon, l’acteur vedette du film « Le mec idéal ». « P’tit Bisou » raconte l’histoire d’une petite fille drôle et touchante ballotée entre les passions, parfois destructrices, des adultes. La série a été préachetée par la RTI.
Alexandre Rideau, de Keewu productions (groupe Lagardère), s’apprête à lancer la deuxième saison de « C’est la vie » au Sénégal, tout en préparant les tournages de « Bruits de tambours » au Burkina et de Top Radio à Abidjan (avec Alex Ogou à la réalisation et Karamoko Touré à la production exécutive). Il entame également le développement de la série « Enquêtes africaines » pilotée par le franco-sénégalais Philippe Niang.
Egalement présente à Johannesburg, la Malienne Aïda Mady Diallo, auteur de « Karim et Doussou » et dont la nouvelle série, « Bamako, la ville aux trois caïmans » (production Afribone Mali), sera diffusée sur TV5Monde à partir de février 2016. A noter, enfin, la présence du producteur français Philippe Giangreco (société De père en fils, groupe Lagardère), auteur de la série « Villa karayib », tourné en Guadeloupe avec la comédienne ivoirienne Emma Lohoues. Philippe Giangreco développe actuellement le projet de série « L’Afrique d’en face » avec le romancier et auteur de séries béninois Florent Couao-Zotti.
Pierre Barrot (OIF)