Des films du Fonds Image de la Francophonie primés dans les festivals
Au temps où les Arabes dansaient, Aya, Le Convive et Force Majeure ont été récompensés à Nyon, au Fifog et à Londres.
Le site internet Images Francophones connaît depuis deux mois une profonde transition informatique (changement de serveur et séparation avec la base de données commune Africiné Magazine / Africultures / Sudplanète) qui bouscule même la régularité de la lettre hebdomadaire et donc le suivi de l'actualité cinéma, pour donner écho de la vie des films du catalogue OIF. Nous revenons donc sur quelques-uns des prix récoltés ces dernières semaines par des productions ayant bénéficié du soutien du Fonds Image de la Francophonie (OIF, Paris)
Dans Au temps où les Arabes dansaient (When Arabs danced), le cinéaste belgo-marocain Jawad Rhalib nous rappelle que l'intégriste n'aime pas la vie. Enfermé dans ses certitudes étroites, les intégristes dessinent la vie comme le produit d'une anarchie et qui est l'oeuvre de l'ARTISTE. En mêlant archives rares, témoignages d'artistes et mise en lumière de la haine intégriste envers les artistes, Au temps où les Arabes dansaient retrace le parcours épineux des artistes arabo-musulmans dans ce siècle que le film qualifie du "fascisme islamiste".
Le film a fait sa Première Mondiale à Visions du Réel 2018, Festival international de cinéma de Nyon, en Suisse (13-21 avril 2018). Il y a obtenu le Prix du Public (Sesterce d'argent, Ville de Nyon) qui revient auMeilleur film de la section Grand Angle. Pour la prochaine édition du festival, les dates sont déjà connues : du 5 au 13 Avril 2019, à Nyon.
Autre festival helvétique, le FIFOG qui se déroule à Genève et plusieurs villes suisses où les films Aya et Le Convive ont été primés (ils sont tous deux soutenus par l'OIF). Aya de la Tunisienne Moufida Fedhila (Tanit d'Or aux JCC 2017 et Prix du Public à Noisy-le-grand) a remporté le Fifog d'or de la Compétition des établissements pénitentiaires de Champ-Dollon et de La Brennaz. Aya, 7 ans, vit avec ses parents Mariem et Youssef ; par peur d'être banni par sa communauté salafiste, le père est contraint d'imposer le port du voile à sa femme ; cependant la fillette pourrait bien avoir le dernier mot. La force du film tient à l'intelligence du propos (comment faire face à la violence en usant d'autres armes comme la pugnacité et l'irrévérence) et le formidable jeu des acteurs : la jeune May Berhouma,Afef Ben Mahmoud (en maman ingénue), Ghanem Zrelli (en père pleutre, magnifique aussi dans La Belle et la meute de Kaouther Ben Hénia où il est le compagnon de l'héroïne). "A travers ce prix, nous avons voulu primer ce film parce que nous avons été touché(es) par son message. Nous avons également voulu primer l'authenticité des personnages, l'innocence de l'actrice principale et le courage de la réalisatrice", a expliqué le jury composé des détenus de la section femmes de Champ-Dollon et de détenus de la section hommes de La Brenaz.
Le jury de la compétition scolaire des courts-métrages (Ecole Henry-Dunant) a attribué la Mention spéciale au film Le convive réalisé par Hakim Mastour (Suisse, Tunisie). "A travers la Mention, nous avons voulu primer la voie ouverte par la jeunesse au sein de la société traditionnelle tunisienne : les rires libérateurs des derniers plans viennent couronner un coming out osé par le marié à ses parents. La loi du père laissée derrière eux, époux et amoureux, prennent le large pour vivre "l'amour du même", a estimé le jury.de l'École Henry-Dunant (Canton de Genève)."
Quant au jury du Prix de la Critique du FIFOG 2018, composé de Katia MEYLAN, Henda HAOULA et de Tewfik HAKEM, il a remis son FIFOG D'OR DE LA CRITIQUE à EN ATTENDANT LES HIRONDELLES deKarim Moussaoui (Algérie), et une Mention spéciale àIPERITA de Mohamed Bouzaggou (Maroc) " pour avoir traduit un silence oppressant intéressant d'un point de vue cinématographique." L'Iran a raflé le FIFOG d'or (SOHEILA, de Mahmoud Ghaffari) et le FIFOG D'ARGENT (ISRAFIL, réalisé par Ida Panahendeh)..
Le moyen métrage Force Majeure (Whose Country ?) du cinéaste égyptien Mohamed Siam est également soutenu par l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Il a été primé à Londres, lors du 4ème BBC Arabic Festival (20-26 avril 2018) Six prix étaient en jeu pour 20 films en compétition. Le film de Mohamed Siam (il travaille actuellement sur son premier long métrage fiction, Honey & Blood) a reçu le Prix BBC Arabic Award for Best in Journalism, pour son documentaire sur la corruption et les abus des forces de sécurité en Egypte.
Le Prix du Meilleur long métrage documentaire a été remporté par Those Who Remain de Eliane Raheb(Liban). La grande réalisatrice Eliane Raheb expose le combat d'un homme qui défend la coexistence sur la terre qu'il aime. (À lire le Palmarès complet du BBC Arabic Festival 2018, en anglais).
Thierno I. Dia
Images Francophones
Image : Scène du film Au temps où les Arabes dansaient (When Arabs danced), de Jawad Rhalib, 2018.
Crédit : DR
Dans Au temps où les Arabes dansaient (When Arabs danced), le cinéaste belgo-marocain Jawad Rhalib nous rappelle que l'intégriste n'aime pas la vie. Enfermé dans ses certitudes étroites, les intégristes dessinent la vie comme le produit d'une anarchie et qui est l'oeuvre de l'ARTISTE. En mêlant archives rares, témoignages d'artistes et mise en lumière de la haine intégriste envers les artistes, Au temps où les Arabes dansaient retrace le parcours épineux des artistes arabo-musulmans dans ce siècle que le film qualifie du "fascisme islamiste".
Le film a fait sa Première Mondiale à Visions du Réel 2018, Festival international de cinéma de Nyon, en Suisse (13-21 avril 2018). Il y a obtenu le Prix du Public (Sesterce d'argent, Ville de Nyon) qui revient auMeilleur film de la section Grand Angle. Pour la prochaine édition du festival, les dates sont déjà connues : du 5 au 13 Avril 2019, à Nyon.
Autre festival helvétique, le FIFOG qui se déroule à Genève et plusieurs villes suisses où les films Aya et Le Convive ont été primés (ils sont tous deux soutenus par l'OIF). Aya de la Tunisienne Moufida Fedhila (Tanit d'Or aux JCC 2017 et Prix du Public à Noisy-le-grand) a remporté le Fifog d'or de la Compétition des établissements pénitentiaires de Champ-Dollon et de La Brennaz. Aya, 7 ans, vit avec ses parents Mariem et Youssef ; par peur d'être banni par sa communauté salafiste, le père est contraint d'imposer le port du voile à sa femme ; cependant la fillette pourrait bien avoir le dernier mot. La force du film tient à l'intelligence du propos (comment faire face à la violence en usant d'autres armes comme la pugnacité et l'irrévérence) et le formidable jeu des acteurs : la jeune May Berhouma,Afef Ben Mahmoud (en maman ingénue), Ghanem Zrelli (en père pleutre, magnifique aussi dans La Belle et la meute de Kaouther Ben Hénia où il est le compagnon de l'héroïne). "A travers ce prix, nous avons voulu primer ce film parce que nous avons été touché(es) par son message. Nous avons également voulu primer l'authenticité des personnages, l'innocence de l'actrice principale et le courage de la réalisatrice", a expliqué le jury composé des détenus de la section femmes de Champ-Dollon et de détenus de la section hommes de La Brenaz.
Le jury de la compétition scolaire des courts-métrages (Ecole Henry-Dunant) a attribué la Mention spéciale au film Le convive réalisé par Hakim Mastour (Suisse, Tunisie). "A travers la Mention, nous avons voulu primer la voie ouverte par la jeunesse au sein de la société traditionnelle tunisienne : les rires libérateurs des derniers plans viennent couronner un coming out osé par le marié à ses parents. La loi du père laissée derrière eux, époux et amoureux, prennent le large pour vivre "l'amour du même", a estimé le jury.de l'École Henry-Dunant (Canton de Genève)."
Quant au jury du Prix de la Critique du FIFOG 2018, composé de Katia MEYLAN, Henda HAOULA et de Tewfik HAKEM, il a remis son FIFOG D'OR DE LA CRITIQUE à EN ATTENDANT LES HIRONDELLES deKarim Moussaoui (Algérie), et une Mention spéciale àIPERITA de Mohamed Bouzaggou (Maroc) " pour avoir traduit un silence oppressant intéressant d'un point de vue cinématographique." L'Iran a raflé le FIFOG d'or (SOHEILA, de Mahmoud Ghaffari) et le FIFOG D'ARGENT (ISRAFIL, réalisé par Ida Panahendeh)..
Le moyen métrage Force Majeure (Whose Country ?) du cinéaste égyptien Mohamed Siam est également soutenu par l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Il a été primé à Londres, lors du 4ème BBC Arabic Festival (20-26 avril 2018) Six prix étaient en jeu pour 20 films en compétition. Le film de Mohamed Siam (il travaille actuellement sur son premier long métrage fiction, Honey & Blood) a reçu le Prix BBC Arabic Award for Best in Journalism, pour son documentaire sur la corruption et les abus des forces de sécurité en Egypte.
Le Prix du Meilleur long métrage documentaire a été remporté par Those Who Remain de Eliane Raheb(Liban). La grande réalisatrice Eliane Raheb expose le combat d'un homme qui défend la coexistence sur la terre qu'il aime. (À lire le Palmarès complet du BBC Arabic Festival 2018, en anglais).
Thierno I. Dia
Images Francophones
Image : Scène du film Au temps où les Arabes dansaient (When Arabs danced), de Jawad Rhalib, 2018.
Crédit : DR