Décès du réalisateur guinéen Cheick Fantamady Camara, l'homme de partage
Le 6 janvier 2017, à Paris. Obsèques, lundi 16 janvier, au Père Lachaise.
Né en 1960 à Conakry en Guinée, Cheick Fantamady Camara suit en 1997 une formation à l'écriture de scénario à l'INA (Institut National de l'Audiovisuel, Paris) et en 1998 à la réalisation en 35 mm à l'Ecole Nationale Louis Lumière. En 2000, il réalise son premier court métrage "Konorofili" suivi de "Bé Kunko" en 2004. En 2006, il réalise son premier long métrage Il va pleuvoir sur Conakry, primé par une vingtaine de prix à travers le monde, dont le Prix Ousmane Sembène (Khouribga 2008, Maroc).
En juillet 2010, il débute à Dakar, au Sénégal, le tournage de son second long métrage Morbayassa, le serment de Koumba, avec son fidèle trio d'acteurs : Fatoumata Diawara, Alex Ogou et Tella Kpomahou, auxquels il a joint la jeune Claire Simba. Cheick Fantamady Camara le film avec ses deux sociétés (Cop Films, Les Films du Djoliba), soutenus par l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Il décède à Paris, France, dans la soirée du vendredi 6 janvier 2017, des suites d'une longue maladie [date confirmée par sa veuve, sur sa page facebook ; de nombreuses publications avancent le samedi 7 janvier comme le jour du décès]. Très respecté pour son travail et son incroyable ouverture d'esprit, il a marqué le public, ses collègues, les critiques de cinéma et bien sûr ses proches. De nombreux témoignages ont salué sa mémoire, dont l'Union des Cinéastes Maliens, par la voix de son Secrétaire Général, le réalisateur Salif Traoré (Faro, la reine des eaux), renvoyant à Annabel Thomas pour joindre la famille éplorée.
Annabel Thomas est une de ses proches collaboratrices ; elle a écrit un hommage poignant : "Mon frère nous a quittés. Cheick Fantamady Camara dans nos cœurs à tout jamais. Tu es le premier à m'avoir fait confiance et nous avons fait un beau bout de chemin ensemble. Plus qu'un travail nous avons fait de belles réunions de famille, beaucoup de fêtes et de salsa. Tu laisse dans ce monde de beaux films qui te ressemblent et qui ne nous quitterons jamais."Wontanara" ensemble on est plus forts".
La réalisatrice et productrice gabonaise Nadine Otsobogo (Dialemi) se rappelle de lui comme d'un professionnel rigoureux et généreux qui encourageait ceux qui l'entouraient à aller au bout de leurs envies ; elle a été chef maquilleuse sur son premier court métrage, Konorofili (Anxiété). Pour le cinéaste congolais Balufu Bakupa-Kanyinda (Juju Factory), c'est un ami et et un collègue "qui est désormais derrière le grand écran. Il avait un joli sens du partage. Ses films resteront éternels".
Au Sénégal où il a tourné, les réactions sont aussi nombreuses : Moussa Sène Absa, Amadou Thior, Bamba Diop, Mamadou Khouma Guèye, Alain Gomis, Maïmouna Doucouré, Marie Kâ (qui écrit "une belle personne est partie..."). Présidente de la l'association sénégalaise de la critique, la journaliste Fatou Kiné Sène, salue "un réalisateur disponible ouvert"). Au Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN), en décembre 2010, il avait forte impression sur le public et auprès des organisateurs qui louaient sa grand humilité, son calme, malgré un drame survenu lors de son séjour à Dakar.
Les réactions affluent de partout, Allemagne (Bärbel Mauch, productrice), Guinée (Laurent Chevallier, réalisateur), Burkina Faso, Québec (Géraldine Le Chêne, directrice du Festival Vues d'Afrique), Cameroun (Françoise Ellong), la chercheuse britannique Melissa Thackway, l'universitaire italienne Daniela Ricci, pour ne citer que ces quelques noms, et aussi beaucoup de gens de France et de Guinée, des proches, des jeunes réalisateurs qui ont bénéficié de ateliers ses formations, soutiens ou conseils. Souad Hussein, responsable cinéma et Pierre Barrot, chef de projet à la Francophonie et l'ensemble de leur équipe, ainsi que les rédactions d'Africiné et Africultures expriment leurs condoléances à ceux qui ont aimé, connu, Cheick Fantamady Camara, l'homme de partage.
"Pour tous les amis et amies de Cheick, toute la famille guinéenne, toute la famille du cinéma africain, la cérémonie pour lui rendre un dernier hommage aura lieu lundi 16 janvier 2017 à 13h15, au crématorium du Père Lachaise à Paris (20ème)", a écrit sobrement Michèle Esposto, sa veuve, sur facebook. Pour d'informations contacter Annabel Thomas
Thierno I. DIA
Images francophones
En juillet 2010, il débute à Dakar, au Sénégal, le tournage de son second long métrage Morbayassa, le serment de Koumba, avec son fidèle trio d'acteurs : Fatoumata Diawara, Alex Ogou et Tella Kpomahou, auxquels il a joint la jeune Claire Simba. Cheick Fantamady Camara le film avec ses deux sociétés (Cop Films, Les Films du Djoliba), soutenus par l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Il décède à Paris, France, dans la soirée du vendredi 6 janvier 2017, des suites d'une longue maladie [date confirmée par sa veuve, sur sa page facebook ; de nombreuses publications avancent le samedi 7 janvier comme le jour du décès]. Très respecté pour son travail et son incroyable ouverture d'esprit, il a marqué le public, ses collègues, les critiques de cinéma et bien sûr ses proches. De nombreux témoignages ont salué sa mémoire, dont l'Union des Cinéastes Maliens, par la voix de son Secrétaire Général, le réalisateur Salif Traoré (Faro, la reine des eaux), renvoyant à Annabel Thomas pour joindre la famille éplorée.
Annabel Thomas est une de ses proches collaboratrices ; elle a écrit un hommage poignant : "Mon frère nous a quittés. Cheick Fantamady Camara dans nos cœurs à tout jamais. Tu es le premier à m'avoir fait confiance et nous avons fait un beau bout de chemin ensemble. Plus qu'un travail nous avons fait de belles réunions de famille, beaucoup de fêtes et de salsa. Tu laisse dans ce monde de beaux films qui te ressemblent et qui ne nous quitterons jamais."Wontanara" ensemble on est plus forts".
La réalisatrice et productrice gabonaise Nadine Otsobogo (Dialemi) se rappelle de lui comme d'un professionnel rigoureux et généreux qui encourageait ceux qui l'entouraient à aller au bout de leurs envies ; elle a été chef maquilleuse sur son premier court métrage, Konorofili (Anxiété). Pour le cinéaste congolais Balufu Bakupa-Kanyinda (Juju Factory), c'est un ami et et un collègue "qui est désormais derrière le grand écran. Il avait un joli sens du partage. Ses films resteront éternels".
Au Sénégal où il a tourné, les réactions sont aussi nombreuses : Moussa Sène Absa, Amadou Thior, Bamba Diop, Mamadou Khouma Guèye, Alain Gomis, Maïmouna Doucouré, Marie Kâ (qui écrit "une belle personne est partie..."). Présidente de la l'association sénégalaise de la critique, la journaliste Fatou Kiné Sène, salue "un réalisateur disponible ouvert"). Au Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN), en décembre 2010, il avait forte impression sur le public et auprès des organisateurs qui louaient sa grand humilité, son calme, malgré un drame survenu lors de son séjour à Dakar.
Les réactions affluent de partout, Allemagne (Bärbel Mauch, productrice), Guinée (Laurent Chevallier, réalisateur), Burkina Faso, Québec (Géraldine Le Chêne, directrice du Festival Vues d'Afrique), Cameroun (Françoise Ellong), la chercheuse britannique Melissa Thackway, l'universitaire italienne Daniela Ricci, pour ne citer que ces quelques noms, et aussi beaucoup de gens de France et de Guinée, des proches, des jeunes réalisateurs qui ont bénéficié de ateliers ses formations, soutiens ou conseils. Souad Hussein, responsable cinéma et Pierre Barrot, chef de projet à la Francophonie et l'ensemble de leur équipe, ainsi que les rédactions d'Africiné et Africultures expriment leurs condoléances à ceux qui ont aimé, connu, Cheick Fantamady Camara, l'homme de partage.
"Pour tous les amis et amies de Cheick, toute la famille guinéenne, toute la famille du cinéma africain, la cérémonie pour lui rendre un dernier hommage aura lieu lundi 16 janvier 2017 à 13h15, au crématorium du Père Lachaise à Paris (20ème)", a écrit sobrement Michèle Esposto, sa veuve, sur facebook. Pour d'informations contacter Annabel Thomas
Thierno I. DIA
Images francophones