Dècès d'Idrissa Ouedraogo, cinéaste burkinabè, le 18 février 2018
Le réalisateur de Yaaba, Tilaï, Samba Traoré, Kadi Jolie, est mort à Ouaga, des suites d'une courte maladie.
Nous venons d'apprendre avec tristesse la disparition en ce jour du 18 février d'un cinéaste qui a beaucoup contribué au rayonnement de l'Afrique. Idrissa Ouédraogo nous a quitté trop vite alors qu'il avait encore des projets et son décès brutal interrompt une belle trajectoire de cinéaste et producteur. Il a défendu les couleurs du cinéma au Burkina Faso avec beaucoup de panache tout en s'investissant sur le terrain de la production et la distribution locale.
Son oeuvre nous reste avec des films marquants surtout dans ses débuts et aussi des séries populaires et des engagements au service de l'image. Sa grande stature et son oeil aiguisé comme son cinéma lu-même s'effacent mais demeurent présents dans nos yeux nos mémoires et nos rêves de cinéma
Né le 21 janvier 1954 à Banfora (Burkina Faso), Idrissa Ouédraogo est formé à l'INAFEC (Institut Africain d'Études Cinématographiques de Ouagadougou). Il est diplômé de l'Institut des Hautes Études Cinématographiques (IDHEC, Paris) en 1985, et titulaire d'un DEA (Diplôme d'Études Approfondies, équivalent du Master 2 actuel), option cinéma de l'Université de Paris I Sorbonne..
Il a réalisé plusieurs courts métrages documentaires avant de passer aux longs métrages. On retrouve dans son oeuvre un parfait équilibre entre l'authenticité documentaire et la fiction. Idrissa Ouedraogo a reçu le Gand Prix du FESPACO pour son premier court métrage : Poko. Plusieurs autres suivent tels Les Ecuelles (1983), Les Funérailles du Larlé Naba (1984), Ouagadougou, Ouaga deux roues (1985), Issa le tisserand (1985). Son premier long métrage, Le Choix (Yam Daabo), est sorti en 1986. Suivent Yaaba (1988) - Prix de la Critique au Festival de Cannes 1989, Tilaï / Question d'honneur (1990) -Grand Prix du Jury au Festival de Cannes 1990, Grand Prix du Fespaco 1991, Etalon de Yennenga 1991), Karim et Sala (1991), Samba Traoré (1992), Le Cri du cœur (1994), Kini et Adams (1997), La Colère des dieux (La) (2003). Il faut ajouter à ses films plusieurs autres moyens et courts métrages. Il s'est illustré dans la réalisation de plusieurs séries télévisuelles pour les télévisions africaines, dont le le plus célèbre est Kadi Jolie et il avait entamé en 2017 Djarabi (soutenu par l'OIF).
Idrissa Ouédraogo a été membre du jury pour divers festivals internationaux : Venise, Tokyo, Amiens, Musée de l'homme (Paris). Il a donné plusieurs conférences, en France (Université Paris VIII Nanterre, Musée de L'Homme), aux États-Unis (Université de Harvard, Université de New York), au Burkina Faso (Université de Ouagadougou). Il est Commandeur de l'Ordre National Burkinabé et Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres Français.
Rendons lui hommage et pensons à ses proches avec grande compassion ; nos actions vont perpétuer ses créations et son action avec fraternité. Nos condoléances sincères (ainsi que celles de la critique panafricaine, par la voix de son Président, Khalil Demmoun).
Programme des obsèques d'Idrissa Ouedraogo
- Dimanche 18 février, à 22 h : Projection des films d'Idrissa Ouedraogo
- Lundi 19 février, à 20 h : Veillée d'hommage au CENASA
- Mardi 20 février, à 8 h : Transfert de la dépouille de la morgue au domicile du défunt, à Dassasgho
- Mardi 20 février, à 15 h : Levée du corps au domicile du défunt, suivie de l'inhumation au cimetière de Gounghin
Michel Amarger et Thierno I. Dia
avec la collaboration de Bassirou Niang et Abraham N. Bayili
Images Francophones
I
Image : Idrissa Ouédraogo, cinéaste burkinabè (1954-2018).
Crédit : DR
Son oeuvre nous reste avec des films marquants surtout dans ses débuts et aussi des séries populaires et des engagements au service de l'image. Sa grande stature et son oeil aiguisé comme son cinéma lu-même s'effacent mais demeurent présents dans nos yeux nos mémoires et nos rêves de cinéma
Né le 21 janvier 1954 à Banfora (Burkina Faso), Idrissa Ouédraogo est formé à l'INAFEC (Institut Africain d'Études Cinématographiques de Ouagadougou). Il est diplômé de l'Institut des Hautes Études Cinématographiques (IDHEC, Paris) en 1985, et titulaire d'un DEA (Diplôme d'Études Approfondies, équivalent du Master 2 actuel), option cinéma de l'Université de Paris I Sorbonne..
Il a réalisé plusieurs courts métrages documentaires avant de passer aux longs métrages. On retrouve dans son oeuvre un parfait équilibre entre l'authenticité documentaire et la fiction. Idrissa Ouedraogo a reçu le Gand Prix du FESPACO pour son premier court métrage : Poko. Plusieurs autres suivent tels Les Ecuelles (1983), Les Funérailles du Larlé Naba (1984), Ouagadougou, Ouaga deux roues (1985), Issa le tisserand (1985). Son premier long métrage, Le Choix (Yam Daabo), est sorti en 1986. Suivent Yaaba (1988) - Prix de la Critique au Festival de Cannes 1989, Tilaï / Question d'honneur (1990) -Grand Prix du Jury au Festival de Cannes 1990, Grand Prix du Fespaco 1991, Etalon de Yennenga 1991), Karim et Sala (1991), Samba Traoré (1992), Le Cri du cœur (1994), Kini et Adams (1997), La Colère des dieux (La) (2003). Il faut ajouter à ses films plusieurs autres moyens et courts métrages. Il s'est illustré dans la réalisation de plusieurs séries télévisuelles pour les télévisions africaines, dont le le plus célèbre est Kadi Jolie et il avait entamé en 2017 Djarabi (soutenu par l'OIF).
Idrissa Ouédraogo a été membre du jury pour divers festivals internationaux : Venise, Tokyo, Amiens, Musée de l'homme (Paris). Il a donné plusieurs conférences, en France (Université Paris VIII Nanterre, Musée de L'Homme), aux États-Unis (Université de Harvard, Université de New York), au Burkina Faso (Université de Ouagadougou). Il est Commandeur de l'Ordre National Burkinabé et Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres Français.
Rendons lui hommage et pensons à ses proches avec grande compassion ; nos actions vont perpétuer ses créations et son action avec fraternité. Nos condoléances sincères (ainsi que celles de la critique panafricaine, par la voix de son Président, Khalil Demmoun).
Programme des obsèques d'Idrissa Ouedraogo
- Dimanche 18 février, à 22 h : Projection des films d'Idrissa Ouedraogo
- Lundi 19 février, à 20 h : Veillée d'hommage au CENASA
- Mardi 20 février, à 8 h : Transfert de la dépouille de la morgue au domicile du défunt, à Dassasgho
- Mardi 20 février, à 15 h : Levée du corps au domicile du défunt, suivie de l'inhumation au cimetière de Gounghin
Michel Amarger et Thierno I. Dia
avec la collaboration de Bassirou Niang et Abraham N. Bayili
Images Francophones
I
Image : Idrissa Ouédraogo, cinéaste burkinabè (1954-2018).
Crédit : DR