De bons vieux programmes reviennent à la vie grâce au projet « Capital numérique »
Retour à l'affiche pour trois séries et deux films des années 80 et 90.
Grâce au projet « Capital numérique » et à la numérisation du fonds de cassettes de l’OIF par la Bibliothèque Nationale de France, des films et séries des années 80 et 90 sont proposés aux télévisions par la société de distribution Côte Ouest Audiovisuel. Les mêmes programmes seront disponibles prochainement sur le site Africafilms.tv. Au total, deux-cents heures de programmes doivent être remises en circulation dans le cadre du projet « Capital numérique » mis en œuvre par l’OIF avec le soutien du groupe de Etats ACP et la participation financière de l’Union européenne (programme ACP Cultures plus). Parmi les premières œuvres disponibles, trois séries, un film de fiction et un documentaire. Et cinq pays représentés : Côte d’Ivoire, Sénégal, Burkina Faso, Bénin et Mali.
Ah les femmes !
Cette série de Yao Jean N’Dri (dit Jean N’Drya), tournée en 1998 à Abidjan, est en réalité une collection de courts-métrages adaptés des nouvelles d’Isaïe Biton Coulibaly, qui ont obtenu un immense succès lors de leur publication dans l’hebdomadaire féminin Amina, avant leur édition sous forme de recueil. « Ah les femmes », ce sont des histoires de diablesses irrésistibles et de diables d’hommes : célibataires aux multiples conquêtes, maris infidèles, enseignants consommateurs d’élèves et même prêtres dévoyés. Contrairement à ce que le titre pourrait faire penser, Les femmes n’ont pas toujours le plus mauvais rôle, comme dans l’épisode N°2 , « Les mariés du futur » : Victor Karim travaille dans une usine de chaussures à Abidjan. Sur le point d’épouser la belle Aïcha, il croit bien faire en demandant à son patron de devenir son témoin de mariage. Celui-ci accepte et, lors de la noce, il se montre très généreux avec le jeune couple. Peu de temps après, il envoie Victor Karim en stage en Italie. Le jeune marié y voit un coup de pouce à sa carrière professionnelle mais, dès son départ, le patron dévoile son jeu à Aïcha. Il a expédié Victor Karim à l’étranger pour mieux la conquérir. Mais la belle et fidèle Aïcha n’est pas du genre à se laisser faire…
Six épisodes de 26’, avec Martin Guédéba, Désiré Begro, Mafing Bamba, Fidèle Asséké, Henri Bosson, Louise Babé.
Adaptation Jean N’Drya et Bertin Akaffou. Production SVP (Seyni Vidéoscop Production) et Radio-Télévision Ivoirienne.
Lat Dior
Une série historique produite par Dialer productions (Alioune Badara Beye) et la Radio-Télévision Sénégalaise, d’après la pièce de théâtre « les derniers jours de Lat Dior » d’Amadou Cissé Dia (Edition Présence Africaine, 1965).
Avec Pape Faye (Lat Dior adulte), Mame Matar Mamour Beye (Lat Dior jeune), Philippe Boumard (Général Faidherbe), Marguerite Thiam (Debo Souka), Amadou Samba Thiam Valdi (Damel Birima), Abdoulaye Diop Dany (Damel Macodou), Awa Sene Sarr (Linguère Khouredia Diop), Souleymane Ndiaye (Madiakhaté Kala).
Production : Alioune Badara Beye. Réalisation : Babacar Saër Diagne.
Les jeunes branchés
Créée par Issouf Tapsoba en 2000 et produite par Cinécom (la société de production du cinéaste Gaston Kaboré), la série « Les Jeunes branchés » est l’une des premières sitcoms burkinabè mettant en scène des lycéens. Enfant gâté d’un couple de bourgeois laxistes, Sam est un adolescent fainéant qui délaisse l’école pour traîner dans les bars en compagnie de ses complices Lili, Max et Doudou.
La série comporte dix épisodes de 26 minutes. 1 : La rupture ; 2 : La provocation ; 3 : Le pentagone ; 4 : La répétition ; 5 : Talents confirmés ; 6 : La mise en garde ; 7 : Secrétaire imperturbable ; 8 : Lili malade : 9 : La plaisanterie ; 10 : La pétasse d’un soir.
Ironu
Dans un pays imaginaire appelé République d’Ijani, la contestation étudiante aboutit à une vague d’arrestations. Ironu, l’un des leaders emprisonnés, part en exil en France après sa libération. Quelques années plus tard, le renversement du « père de la nation » d’Ijani par un coup d’Etat lui permet de rentrer au pays. Certains de ses anciens camarades sont devenus ministres et l’un d’eux lui confie un poste de directeur de la planification. Ironu découvre l’ampleur de la corruption et des détournements de fonds publics mais refuse de tolérer ces pratiques, malgré les avertissements de ses anciens camarades qui ont décidé de profiter à fond du système. « Le pouvoir et le peuple, lui dit l’un d’eux, c’est comme des pierres et des œufs dans le même panier. Ce sont les œufs qui cassent ». Mais Ironu n’en fait qu’à sa tête. Il entend rester du côté du peuple…
Fable politique aux dialogues savoureux, « Ironu » est un film de 1985 dont l’action se situe à la fin des années soixante et au début des années 70. Les décors signés par le regretté Joseph Kpobly donnent une remarquable vraisemblance à cette histoire d’idéalisme et de trahison où l’on retrouve de grands acteurs béninois comme Gratien Zossou (dans le rôle d’Ironu) et Koffi Gahou, mais aussi Akambi Akala, devenu par la suite directeur de la cinématographie du Bénin et Fidèle Ayikoué, qui, depuis, a dirigé l’Office de radio-télévision du Bénin.
L’esprit de Mopti
Un documentaire de Moussa Ouane (devenu, depuis, directeur général du Centre National de la Cinématographie du Mali) réalisé en 1999, sur un scénario de Pascal Letellier (actuellement responsable du cinéma au Ministère français des Affaires Etrangères) : à la rencontre du désert et des savanes, au centre de gravité du Mali, Mopti est une grande ville musulmane et un carrefour commercial sur le fleuve Niger. Chaque jeudi, des commerçants représentant diverses ethnies s'y donnent rendez-vous pour le marché. C'est cet "esprit de Mopti" fait de tolérance, d'humour, de respect de l'autre, d'échange et de commerce que ce film décrit à travers cinq personnages représentatifs : un Dogon, un Bozo, un berger Peul, un éleveur Tamasheq qui se retrouvent à Mopti pour le négoce et toutes les aventures d'un jour de foire, et un intermédiaire, Bella, fils de la ville et charretier.
Pour en savoir plus sur ces programmes :
Côte Ouest Audiovisuel : Jean-Victor Ayité
jean-victor.ayite@coteouest.ci
Ah les femmes !
Cette série de Yao Jean N’Dri (dit Jean N’Drya), tournée en 1998 à Abidjan, est en réalité une collection de courts-métrages adaptés des nouvelles d’Isaïe Biton Coulibaly, qui ont obtenu un immense succès lors de leur publication dans l’hebdomadaire féminin Amina, avant leur édition sous forme de recueil. « Ah les femmes », ce sont des histoires de diablesses irrésistibles et de diables d’hommes : célibataires aux multiples conquêtes, maris infidèles, enseignants consommateurs d’élèves et même prêtres dévoyés. Contrairement à ce que le titre pourrait faire penser, Les femmes n’ont pas toujours le plus mauvais rôle, comme dans l’épisode N°2 , « Les mariés du futur » : Victor Karim travaille dans une usine de chaussures à Abidjan. Sur le point d’épouser la belle Aïcha, il croit bien faire en demandant à son patron de devenir son témoin de mariage. Celui-ci accepte et, lors de la noce, il se montre très généreux avec le jeune couple. Peu de temps après, il envoie Victor Karim en stage en Italie. Le jeune marié y voit un coup de pouce à sa carrière professionnelle mais, dès son départ, le patron dévoile son jeu à Aïcha. Il a expédié Victor Karim à l’étranger pour mieux la conquérir. Mais la belle et fidèle Aïcha n’est pas du genre à se laisser faire…
Six épisodes de 26’, avec Martin Guédéba, Désiré Begro, Mafing Bamba, Fidèle Asséké, Henri Bosson, Louise Babé.
Adaptation Jean N’Drya et Bertin Akaffou. Production SVP (Seyni Vidéoscop Production) et Radio-Télévision Ivoirienne.
Lat Dior
Une série historique produite par Dialer productions (Alioune Badara Beye) et la Radio-Télévision Sénégalaise, d’après la pièce de théâtre « les derniers jours de Lat Dior » d’Amadou Cissé Dia (Edition Présence Africaine, 1965).
Avec Pape Faye (Lat Dior adulte), Mame Matar Mamour Beye (Lat Dior jeune), Philippe Boumard (Général Faidherbe), Marguerite Thiam (Debo Souka), Amadou Samba Thiam Valdi (Damel Birima), Abdoulaye Diop Dany (Damel Macodou), Awa Sene Sarr (Linguère Khouredia Diop), Souleymane Ndiaye (Madiakhaté Kala).
Production : Alioune Badara Beye. Réalisation : Babacar Saër Diagne.
Les jeunes branchés
Créée par Issouf Tapsoba en 2000 et produite par Cinécom (la société de production du cinéaste Gaston Kaboré), la série « Les Jeunes branchés » est l’une des premières sitcoms burkinabè mettant en scène des lycéens. Enfant gâté d’un couple de bourgeois laxistes, Sam est un adolescent fainéant qui délaisse l’école pour traîner dans les bars en compagnie de ses complices Lili, Max et Doudou.
La série comporte dix épisodes de 26 minutes. 1 : La rupture ; 2 : La provocation ; 3 : Le pentagone ; 4 : La répétition ; 5 : Talents confirmés ; 6 : La mise en garde ; 7 : Secrétaire imperturbable ; 8 : Lili malade : 9 : La plaisanterie ; 10 : La pétasse d’un soir.
Ironu
Dans un pays imaginaire appelé République d’Ijani, la contestation étudiante aboutit à une vague d’arrestations. Ironu, l’un des leaders emprisonnés, part en exil en France après sa libération. Quelques années plus tard, le renversement du « père de la nation » d’Ijani par un coup d’Etat lui permet de rentrer au pays. Certains de ses anciens camarades sont devenus ministres et l’un d’eux lui confie un poste de directeur de la planification. Ironu découvre l’ampleur de la corruption et des détournements de fonds publics mais refuse de tolérer ces pratiques, malgré les avertissements de ses anciens camarades qui ont décidé de profiter à fond du système. « Le pouvoir et le peuple, lui dit l’un d’eux, c’est comme des pierres et des œufs dans le même panier. Ce sont les œufs qui cassent ». Mais Ironu n’en fait qu’à sa tête. Il entend rester du côté du peuple…
Fable politique aux dialogues savoureux, « Ironu » est un film de 1985 dont l’action se situe à la fin des années soixante et au début des années 70. Les décors signés par le regretté Joseph Kpobly donnent une remarquable vraisemblance à cette histoire d’idéalisme et de trahison où l’on retrouve de grands acteurs béninois comme Gratien Zossou (dans le rôle d’Ironu) et Koffi Gahou, mais aussi Akambi Akala, devenu par la suite directeur de la cinématographie du Bénin et Fidèle Ayikoué, qui, depuis, a dirigé l’Office de radio-télévision du Bénin.
L’esprit de Mopti
Un documentaire de Moussa Ouane (devenu, depuis, directeur général du Centre National de la Cinématographie du Mali) réalisé en 1999, sur un scénario de Pascal Letellier (actuellement responsable du cinéma au Ministère français des Affaires Etrangères) : à la rencontre du désert et des savanes, au centre de gravité du Mali, Mopti est une grande ville musulmane et un carrefour commercial sur le fleuve Niger. Chaque jeudi, des commerçants représentant diverses ethnies s'y donnent rendez-vous pour le marché. C'est cet "esprit de Mopti" fait de tolérance, d'humour, de respect de l'autre, d'échange et de commerce que ce film décrit à travers cinq personnages représentatifs : un Dogon, un Bozo, un berger Peul, un éleveur Tamasheq qui se retrouvent à Mopti pour le négoce et toutes les aventures d'un jour de foire, et un intermédiaire, Bella, fils de la ville et charretier.
Pour en savoir plus sur ces programmes :
Côte Ouest Audiovisuel : Jean-Victor Ayité
jean-victor.ayite@coteouest.ci