Damiano Malchiodi (APlus) : Nous ne serons pas concurrents des chaînes nationales
Le directeur de la chaîne A Plus a effectué un séjour à Yaoundé en juillet dernier, dans l’optique de repérer les projets audiovisuels et cinématographiques produits localement.
Comment naît la chaîne 100% africaine A Plus ?
Il était important pour le continent africain d’avoir une chaîne africaine pour les Africains. Ça a été une réflexion, une stratégie de la part du groupe Canal , pour pouvoir être plus en lien avec les attentes du public africain. Hormis cela, évidemment ça renforce l’offre du bouquet CanalSat qui est très présent sur l’Afrique. Pour renforcer cette offre, il est important de mettre une chaîne qui incarne l’Afrique et qui marque notre soutien de l’envie de développer des productions africaines sur le continent africain.
Quelle stratégie adoptez-vous pour rencontrer les producteurs ?
Il y a ceux qui viennent directement nous voir et puis il y a eu un gros travail de fond qu’on a fait avec monsieur Jean Hubert Monkam (producteur camerounais installé en Côte d’Ivoire travaillant sur le projet APlus , Ndlr). On a pris des rendez-vous à Douala et Yaoundé. Ça se passe bien avec des producteurs qui ont beaucoup de projets, beaucoup d’envies et une grande attente de notre part. On est à l’écoute pour répondre au mieux de ce qu’on peut faire ou de ce qu’on pourrait faire, vis-à-vis de l’ensemble des producteurs du marché, qu’ils soient ici ou des autres pays africains.
Y a-t-il déjà un projet camerounais parmi les programmes en boîte ?
Il n’y a pas encore de projet camerounais. C’est pour cette raison que je suis là cette semaine ; pour trouver un beau projet camerounais. Maintenant on a repéré de beaux projets qui, j’espère, vont porter des fruits avec le Cameroun. Tout comme on a repéré un projet au Gabon, au Burkina, en Côte d’Ivoire mais aussi en Centrafrique (la série Aimé malgré lui) malgré les évènements qui se vivent là-bas. On a des projets de tout le continent africain francophone. Tout est lié à ce qui existe sur le marché et de ce qu’on peut développer en bonne intelligence avec la qualité du projet.
Plusieurs séries camerounaises sont actuellement en tournage ou en postproduction, certaines vous ont-elles déjà séduit ?
Je ne vous donnerai pas des noms, parce que rien n’est encore signé. Mais il y a des séries qui sont en tournage ou en montage et qui sont très attractifs et pourraient convenir à la ligne éditoriale de A Plus.
Hormis les séries, quels autres programmes allez-vous diffuser ?
En dehors des séries et des téléfilms, à la rentrée on va ouvrir la chaîne avec un magazine de relooking qui va s’appeler « Dakarmorphose » ; on aura aussi un très grand talent show qui va s’appeler « Africa talent » ou encore une émission culinaire qui s’appellera « Star chef » ; donc du divertissement pour toute la famille.
En sachant que quand on parle de 100% africain aujourd’hui c’est avec une alchimie subtile entre l’Afrique anglophone, lusophone, francophone ; il y aura aussi des films black US, tout ce qui se rapporte à l’Afrique. Le but c’est que l’Afrique francophone prenne de plus en plus de place sur cette chaîne, de par la qualité des productions quelle va fournir.
Allez-vous également soutenir la production ?
Nous n’avons pas un rôle de formateur, il y en a qui le font mieux que nous. Après, on aura des partenariats ou des idées sur lesquels on va travailler avec l’Oif et Cfi ; l’idée c’est aussi de capter, de repérer des projets pour qu’après on les guide au mieux, qu’on évolue en parallèle et qu’on apporte de bons conseils d’expertise commune dans ce qu’eux vont nous transmettre et dans ce que nous transmettrons, avec la possibilité de guider au mieux. Il faut savoir que nous ne sommes pas concurrents des chaines nationales, on est complémentaires. Nous comptons développer une culture de production, toute l’Afrique est dans ce projet, raison pour laquelle on fait le tour de toute l’Afrique pour rencontrer des projets. Il s’agit également de capter et repérer les talents de demain.
Quels prix comptez-vous pratiquer pour l’achat de ces produits ?
Le premier combat que nous avons c’est pour la qualité des œuvres. Un travail structuré en termes d’écriture. Nous ne voulons pas le copiage. Le marché francophone doit se structurer et trouver sa propre identité. Il faut montrer que c’est une Afrique qui avance. Nous ne voulons pas décaler le marché. Nos prix ne seront pas très éloignés de ceux que pratiquent TV5. On a un discours transparent et demandons aux autres de faire la même chose.
Propos recueillis par Pélagie Ng’onana
Africiné, Yaoundé
pour Images Francophones
Photo : Damiano Malchiodi, Directeur de la chaîne A
Crédit : Pélagie Ng’onana
Il était important pour le continent africain d’avoir une chaîne africaine pour les Africains. Ça a été une réflexion, une stratégie de la part du groupe Canal , pour pouvoir être plus en lien avec les attentes du public africain. Hormis cela, évidemment ça renforce l’offre du bouquet CanalSat qui est très présent sur l’Afrique. Pour renforcer cette offre, il est important de mettre une chaîne qui incarne l’Afrique et qui marque notre soutien de l’envie de développer des productions africaines sur le continent africain.
Quelle stratégie adoptez-vous pour rencontrer les producteurs ?
Il y a ceux qui viennent directement nous voir et puis il y a eu un gros travail de fond qu’on a fait avec monsieur Jean Hubert Monkam (producteur camerounais installé en Côte d’Ivoire travaillant sur le projet APlus , Ndlr). On a pris des rendez-vous à Douala et Yaoundé. Ça se passe bien avec des producteurs qui ont beaucoup de projets, beaucoup d’envies et une grande attente de notre part. On est à l’écoute pour répondre au mieux de ce qu’on peut faire ou de ce qu’on pourrait faire, vis-à-vis de l’ensemble des producteurs du marché, qu’ils soient ici ou des autres pays africains.
Y a-t-il déjà un projet camerounais parmi les programmes en boîte ?
Il n’y a pas encore de projet camerounais. C’est pour cette raison que je suis là cette semaine ; pour trouver un beau projet camerounais. Maintenant on a repéré de beaux projets qui, j’espère, vont porter des fruits avec le Cameroun. Tout comme on a repéré un projet au Gabon, au Burkina, en Côte d’Ivoire mais aussi en Centrafrique (la série Aimé malgré lui) malgré les évènements qui se vivent là-bas. On a des projets de tout le continent africain francophone. Tout est lié à ce qui existe sur le marché et de ce qu’on peut développer en bonne intelligence avec la qualité du projet.
Plusieurs séries camerounaises sont actuellement en tournage ou en postproduction, certaines vous ont-elles déjà séduit ?
Je ne vous donnerai pas des noms, parce que rien n’est encore signé. Mais il y a des séries qui sont en tournage ou en montage et qui sont très attractifs et pourraient convenir à la ligne éditoriale de A Plus.
Hormis les séries, quels autres programmes allez-vous diffuser ?
En dehors des séries et des téléfilms, à la rentrée on va ouvrir la chaîne avec un magazine de relooking qui va s’appeler « Dakarmorphose » ; on aura aussi un très grand talent show qui va s’appeler « Africa talent » ou encore une émission culinaire qui s’appellera « Star chef » ; donc du divertissement pour toute la famille.
En sachant que quand on parle de 100% africain aujourd’hui c’est avec une alchimie subtile entre l’Afrique anglophone, lusophone, francophone ; il y aura aussi des films black US, tout ce qui se rapporte à l’Afrique. Le but c’est que l’Afrique francophone prenne de plus en plus de place sur cette chaîne, de par la qualité des productions quelle va fournir.
Allez-vous également soutenir la production ?
Nous n’avons pas un rôle de formateur, il y en a qui le font mieux que nous. Après, on aura des partenariats ou des idées sur lesquels on va travailler avec l’Oif et Cfi ; l’idée c’est aussi de capter, de repérer des projets pour qu’après on les guide au mieux, qu’on évolue en parallèle et qu’on apporte de bons conseils d’expertise commune dans ce qu’eux vont nous transmettre et dans ce que nous transmettrons, avec la possibilité de guider au mieux. Il faut savoir que nous ne sommes pas concurrents des chaines nationales, on est complémentaires. Nous comptons développer une culture de production, toute l’Afrique est dans ce projet, raison pour laquelle on fait le tour de toute l’Afrique pour rencontrer des projets. Il s’agit également de capter et repérer les talents de demain.
Quels prix comptez-vous pratiquer pour l’achat de ces produits ?
Le premier combat que nous avons c’est pour la qualité des œuvres. Un travail structuré en termes d’écriture. Nous ne voulons pas le copiage. Le marché francophone doit se structurer et trouver sa propre identité. Il faut montrer que c’est une Afrique qui avance. Nous ne voulons pas décaler le marché. Nos prix ne seront pas très éloignés de ceux que pratiquent TV5. On a un discours transparent et demandons aux autres de faire la même chose.
Propos recueillis par Pélagie Ng’onana
Africiné, Yaoundé
pour Images Francophones
Photo : Damiano Malchiodi, Directeur de la chaîne A
Crédit : Pélagie Ng’onana