Cannes 2013 : de l'Afrique à L'Atelier
La Cinéfondation a été créée en 1998, à l'initiative du président du Festival de Cannes, Gilles Jacob, pour rechercher et soutenir de nouveaux talents. Elle a accueilli 17 réalisateurs africains, depuis la création de son Atelier en 2005. Du 18 au 23 mai 2013, ils étaient 4 sur les 15 sélectionnés.
La Cinéfondation se décline en trois principales activités : la sélection de courts et moyens-métrages d'écoles de cinéma présentés en compétition lors du Festival (depuis 1998), la résidence d'écriture qui accueille 12 réalisateurs chaque année (depuis 2000) et l'Atelier qui permet une mise en réseau pour finaliser des projets (depuis 2005).
15 projets africains depuis 2005
Depuis huit ans, l'Atelier de la Cinéfondation a accueilli 17 réalisateurs africains porteurs de 15 projets de films, les plus connus étant Daratt du Tchadien Mahamat-Saleh Haroun (Prix Spécial du Jury de la Mostra de Venise 2006), Les étoiles de Sidi-Moumen du Marocain Nabil Ayouch (Prix François Chalais dans la section Un certain Regard du Festival de Cannes 2012, sous le titre Les Chevaux de Dieu) et Mort à vendre de Faouzi Bensaïdi (Maroc, Grand Prix du Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan 2012).
*Film soutenu par l’OIF
« Pour être sélectionnés, les projets doivent remplir les critères suivants, nous explique Nicolas Rouilleault, coordonnateur de l'Atelier depuis trois ans : avoir au minimum un producteur et 20% du budget sécurisé. Les projets sont ensuite retenus sur la base de la diversité géographique de leur provenance, leur qualité et leur originalité mais aussi sur la base des précédents travaux des réalisateurs ».
84 projets réalisés sur 126 sélectionnés
De fait, si seulement deux femmes africaines ont été sélectionnées depuis 2005 (la Sénégalaise Dyana Gaye et l'Égyptienne Jasmina Metwaly) et que les pays soutenant leur industrie cinématographique demeurent les plus représentés (le Maroc et l'Afrique du Sud, trois projets chacun), l'Atelier essaie d'équilibrer sa sélection internationale entre réalisateurs confirmés et jeunes auteurs. « Sur 126 projets, 84 ont été réalisés, plus d'une vingtaine sont en pré-production et moins d'une dizaine ont été abandonnés, précise Nicolas Rouilleault. Deux réalisateurs sont cependant décédés ».
Tremplin important pour les cinéastes sélectionnés, l'Atelier prend en charge le transport et l'hébergement des réalisateurs ainsi que de leur producteur majoritaire. En conviant les porteurs de projets pendant cinq jours, durant le Festival de Cannes, la Cinéfondation peut ainsi les mettre en relation avec son réseau professionnel (producteurs, distributeurs, réalisateurs, fonds de soutien et investisseurs).
Amiens, Dubaï et Rotterdam
Pourtant, l'Atelier ne fonctionne pas sur appel à projets. C'est Georges Goldenstern, directeur de la Cinéfondation, qui repère tout au long de l'année les projets dans les commissions ou les marchés de coproduction auxquels il participe. « L'idée est de trouver le plus vite possible les financements nécessaires à la réalisation des projets, nous explique-t-il sous l'auvent de l'Atelier, situé dans le Village International du Festival de Cannes. Nous annonçons la sélection début mars et mettons en ligne le livre des projets début avril. L'objectif est d'apporter un soutien le plus adapté à chacun des projets ».
Ainsi, pour organiser les rencontres, les réalisateurs et producteurs sont amenés à discuter avec l'équipe de l'Atelier de la stratégie qu'ils ont mise en place et de ce qui leur manque. À l'équipe ensuite de contacter les personnes adéquates en fonction du scénario, de la langue et du lieu de tournage.
Que l'année 2012 ait été francophone (Algérie, Côte d'Ivoire, Sénégal) et l'année 2013 anglophone (Afrique du Sud, Egypte, Ethiopie) est « un pur hasard » selon Georges Goldenstern. Lamb a ainsi été repéré au Festival d'Amiens 2012 (France) où il a obtenu une bourse du CNC à l'occasion du 17e Fonds d'aide au développement du scénario. Out/In the streets était au Festival international du Film de Dubaï 2012 (Émirats Arabes Unis) où il a reçu une aide à la production de la part du Doha Film Institute (Qatar). Quant à Days of Cannibalism, il figurait dans la sélection CinemArt du Festival de Rotterdam 2013 (Pays-Bas) dans le cadre du programme Boost!.
Un projet béni venu d'Ethiopie
Pour le réalisateur éthiopien Yared Zeleke [lire et écouter l’entretien – en anglais, Ndlr] et sa productrice anglo-ghanéenne Ama Ampadu (Slum Kid Films), leur fiction Lamb articulée autour d'un petit garçon et de son inséparable brebis est un projet béni : « Nous avons obtenu 150 000€ (98 817 150 Fcfa, NDLR) de l'Aide aux cinémas du monde, 20 000€ (13 175 620FCFA) du distributeur Haut et Court et le soutien d'un vendeur international, Films Distribution, ce qui est très rare pour un pareil projet », raconte la productrice.
Premier long-métrage de Yared Zeleke, Lamb est également coproduit par Laurent Lavolé (Gloria Films Production, France) et le Franco-Ivoirien Philippe Lacôte (Wassakara Productions). Avec un budget prévisionnel estimé à un million d'euros (655 928 000 FCFA, NDLR), Lamb sera tourné en Ethiopie, fin 2013, quelle que soit la somme récoltée, comme en témoigne Ama Ampadu : « C'est une vision créative et quand tu es créatif, tu peux utiliser n'importe quels moyens en ta possession pour l'exprimer. Avoir de l'argent est une manière de faire des films, mais ne pas avoir d'argent en est une autre ».
Documentaire à bas budget version égyptienne
Du côté de l'Égypte, Jasmina Metwaly et Philip Rizk [lire et écouter l’entretien – en anglais, ndlr] – membres du collectif de vidéastes Mosireen – se positionnent de façon non-traditionnelle pour produire leur documentaire Out/In the streets [« Hors / Dans les rues », en anglais, ndlr]. « Nous faisons toutes les recherches, le développement, le cadrage, le son, le montage nous-mêmes ; car nous pensons que pour ce genre d'histoire, nous ne pouvons pas préparer les scènes avec une grosse équipe ». Mêlant fiction et documentaire, Out/In the streets souhaite approcher l'Égypte révolutionnaire et le nouveau régime par le biais d'histoires d'ouvriers travaillant dans une usine de glucose égyptienne.
Avec un budget estimé à 120 000 € (78 705 480 FCFA), Out/In the streets est soutenu par le producteur égyptien Mostafa Youssef de la société Seen Films : « Il vient juste de démarrer cette société et pour nous, il est important de travailler avec des personnes qui pensent comme nous, explique le réalisateur Philip Rizk. Nous ne pourrions pas travailler avec un producteur typiquement commercial. Notre projet a le plus bas budget de L'Atelier cette année et c'est le fond de notre propos : nous voulons faire un film à petit budget. Nous avons besoin de vivre, mais nous ne voulons pas nous faire de l'argent sur un film qui traite des classes populaires en Egypte ».
Western hybride entre Chine et Lesotho
Troisième projet africain sélectionné cette année par L'Atelier, Days of Cannibalism est un western alliant fiction et documentaire sur fond de commerce mondialisé entre la Chine et le Lesotho. Avec un budget de 250 000 € (164 695 250 FCFA) et un tournage prévu entre l'Afrique et l'Asie au printemps 2014, Days of Cannibalism est ce que l'on peut appeler un projet ambitieux qui nécessite donc, par déduction, plusieurs partenaires. « J'ai eu des rendez-vous intéressants, particulièrement avec les Français, rapporte le réalisateur Teboho Edkins [lire et écouter l’entretien – en anglais, ndlr], mais je pense que tout se joue dans le suivi. Les retours sont globalement enthousiastes même si parfois les gens ne voient pas vraiment où je veux en venir par cette approche à moitié fiction, moitié documentaire. Donc je leur dis de regarder Gangster Project [1]».
Produit par son père Don Edkins – ce dernier possède la société de production sud-africaine Day Zero Film & Video – Teboho Edkins a déjà effectué des repérages en Chine ainsi qu'au Lesotho et obtenu le soutien du Fonds Hubert Bals (Rotterdam, Pays-Bas). Bien qu'il lui manque des coproducteurs et des financements, le jeune homme ne souhaite pas cumuler les participations en festival : « Si tu es trop présent dans les marchés de coproduction, les gens ont a sensation que le projet est intéressant mais que personne ne veut le financer ». Et il reste serein : « C'est sans doute le scénario le moins développé de l'Atelier mais nous allons définitivement dans la bonne direction ».
Espérons que d'ici l'édition 2014 du Festival de Cannes, ces projets, tout comme ceux sélectionnés en 2012, bénéficieront d'une sélection dans l'une ou l'autre section de ce rendez-vous mondial du cinéma. Cela permettrait de « banaliser la présence de l'Afrique à Cannes », comme l'encourageait Mahamat-Saleh Haroun, auteur de Grigris seul film tourné sur le continent en compétition officielle cette année.
Propos recueillis par Claire Diao / Clap Noir,
Cannes, mai 2013
www.clapnoir.org
Plus d'informations : www.cinefondation.com
Sur la photo (de gauche à droite) : Laurent Lavolé (producteur, Gloria Films), Ama Ampadu (productrice, Slum Kid Films) et le réalisateur éthiopien Yared Zeleke (à droite)
Crédit : Claire Diao, 2013
[1] Son précédent long-métrage Gangster Project a été sacré Meilleur documentaire au Festival de cinéma africain de Córdoba 2012 (Espagne)
15 projets africains depuis 2005
Depuis huit ans, l'Atelier de la Cinéfondation a accueilli 17 réalisateurs africains porteurs de 15 projets de films, les plus connus étant Daratt du Tchadien Mahamat-Saleh Haroun (Prix Spécial du Jury de la Mostra de Venise 2006), Les étoiles de Sidi-Moumen du Marocain Nabil Ayouch (Prix François Chalais dans la section Un certain Regard du Festival de Cannes 2012, sous le titre Les Chevaux de Dieu) et Mort à vendre de Faouzi Bensaïdi (Maroc, Grand Prix du Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan 2012).
REALISATEURS | PAYS | PROJET | ANNEE |
Imunga Ivanga | Gabon | * L'ombre de Liberty | 2005 |
Mahamat-Saleh Haroun | Tchad | Daratt | 2005 |
Teboho Mahlatsi | Afrique du Sud | Scar | 2006 |
Hicham Falah, Mohamed Chrif Tribak |
Maroc | Entre parenthèses | 2007 |
Abdi Ismaël Jama | Ethiopie | Queleh | 2008 |
John Barker | Afrique du Sud | The Umbrella Men | 2009 |
Faouzi Bensaïdi | Maroc | Mort à vendre | 2009 |
Atef Hetata | Egypte | Oblivion | 2009 |
Nabil Ayouch | Maroc | * Les étoiles de Sidi-Moumen | 2010 |
Malek Bensmaïl | Algérie | Odysseys | 2012 |
Dyana Gaye | Sénégal | * Des étoiles | 2012 |
Philippe Lacôte | Côte d'Ivoire | * Run | 2012 |
Teboho Edkins | Afrique du Sud | Days of Cannibalism | 2013 |
Jasmina Metwaly, Philip Rizk | Egypte | Out/In the streets | 2013 |
Yared Zeleke | Ethiopie | Lamb | 2013 |
« Pour être sélectionnés, les projets doivent remplir les critères suivants, nous explique Nicolas Rouilleault, coordonnateur de l'Atelier depuis trois ans : avoir au minimum un producteur et 20% du budget sécurisé. Les projets sont ensuite retenus sur la base de la diversité géographique de leur provenance, leur qualité et leur originalité mais aussi sur la base des précédents travaux des réalisateurs ».
84 projets réalisés sur 126 sélectionnés
De fait, si seulement deux femmes africaines ont été sélectionnées depuis 2005 (la Sénégalaise Dyana Gaye et l'Égyptienne Jasmina Metwaly) et que les pays soutenant leur industrie cinématographique demeurent les plus représentés (le Maroc et l'Afrique du Sud, trois projets chacun), l'Atelier essaie d'équilibrer sa sélection internationale entre réalisateurs confirmés et jeunes auteurs. « Sur 126 projets, 84 ont été réalisés, plus d'une vingtaine sont en pré-production et moins d'une dizaine ont été abandonnés, précise Nicolas Rouilleault. Deux réalisateurs sont cependant décédés ».
Tremplin important pour les cinéastes sélectionnés, l'Atelier prend en charge le transport et l'hébergement des réalisateurs ainsi que de leur producteur majoritaire. En conviant les porteurs de projets pendant cinq jours, durant le Festival de Cannes, la Cinéfondation peut ainsi les mettre en relation avec son réseau professionnel (producteurs, distributeurs, réalisateurs, fonds de soutien et investisseurs).
Amiens, Dubaï et Rotterdam
Pourtant, l'Atelier ne fonctionne pas sur appel à projets. C'est Georges Goldenstern, directeur de la Cinéfondation, qui repère tout au long de l'année les projets dans les commissions ou les marchés de coproduction auxquels il participe. « L'idée est de trouver le plus vite possible les financements nécessaires à la réalisation des projets, nous explique-t-il sous l'auvent de l'Atelier, situé dans le Village International du Festival de Cannes. Nous annonçons la sélection début mars et mettons en ligne le livre des projets début avril. L'objectif est d'apporter un soutien le plus adapté à chacun des projets ».
Ainsi, pour organiser les rencontres, les réalisateurs et producteurs sont amenés à discuter avec l'équipe de l'Atelier de la stratégie qu'ils ont mise en place et de ce qui leur manque. À l'équipe ensuite de contacter les personnes adéquates en fonction du scénario, de la langue et du lieu de tournage.
Que l'année 2012 ait été francophone (Algérie, Côte d'Ivoire, Sénégal) et l'année 2013 anglophone (Afrique du Sud, Egypte, Ethiopie) est « un pur hasard » selon Georges Goldenstern. Lamb a ainsi été repéré au Festival d'Amiens 2012 (France) où il a obtenu une bourse du CNC à l'occasion du 17e Fonds d'aide au développement du scénario. Out/In the streets était au Festival international du Film de Dubaï 2012 (Émirats Arabes Unis) où il a reçu une aide à la production de la part du Doha Film Institute (Qatar). Quant à Days of Cannibalism, il figurait dans la sélection CinemArt du Festival de Rotterdam 2013 (Pays-Bas) dans le cadre du programme Boost!.
Un projet béni venu d'Ethiopie
Pour le réalisateur éthiopien Yared Zeleke [lire et écouter l’entretien – en anglais, Ndlr] et sa productrice anglo-ghanéenne Ama Ampadu (Slum Kid Films), leur fiction Lamb articulée autour d'un petit garçon et de son inséparable brebis est un projet béni : « Nous avons obtenu 150 000€ (98 817 150 Fcfa, NDLR) de l'Aide aux cinémas du monde, 20 000€ (13 175 620FCFA) du distributeur Haut et Court et le soutien d'un vendeur international, Films Distribution, ce qui est très rare pour un pareil projet », raconte la productrice.
Premier long-métrage de Yared Zeleke, Lamb est également coproduit par Laurent Lavolé (Gloria Films Production, France) et le Franco-Ivoirien Philippe Lacôte (Wassakara Productions). Avec un budget prévisionnel estimé à un million d'euros (655 928 000 FCFA, NDLR), Lamb sera tourné en Ethiopie, fin 2013, quelle que soit la somme récoltée, comme en témoigne Ama Ampadu : « C'est une vision créative et quand tu es créatif, tu peux utiliser n'importe quels moyens en ta possession pour l'exprimer. Avoir de l'argent est une manière de faire des films, mais ne pas avoir d'argent en est une autre ».
Documentaire à bas budget version égyptienne
Du côté de l'Égypte, Jasmina Metwaly et Philip Rizk [lire et écouter l’entretien – en anglais, ndlr] – membres du collectif de vidéastes Mosireen – se positionnent de façon non-traditionnelle pour produire leur documentaire Out/In the streets [« Hors / Dans les rues », en anglais, ndlr]. « Nous faisons toutes les recherches, le développement, le cadrage, le son, le montage nous-mêmes ; car nous pensons que pour ce genre d'histoire, nous ne pouvons pas préparer les scènes avec une grosse équipe ». Mêlant fiction et documentaire, Out/In the streets souhaite approcher l'Égypte révolutionnaire et le nouveau régime par le biais d'histoires d'ouvriers travaillant dans une usine de glucose égyptienne.
Avec un budget estimé à 120 000 € (78 705 480 FCFA), Out/In the streets est soutenu par le producteur égyptien Mostafa Youssef de la société Seen Films : « Il vient juste de démarrer cette société et pour nous, il est important de travailler avec des personnes qui pensent comme nous, explique le réalisateur Philip Rizk. Nous ne pourrions pas travailler avec un producteur typiquement commercial. Notre projet a le plus bas budget de L'Atelier cette année et c'est le fond de notre propos : nous voulons faire un film à petit budget. Nous avons besoin de vivre, mais nous ne voulons pas nous faire de l'argent sur un film qui traite des classes populaires en Egypte ».
Western hybride entre Chine et Lesotho
Troisième projet africain sélectionné cette année par L'Atelier, Days of Cannibalism est un western alliant fiction et documentaire sur fond de commerce mondialisé entre la Chine et le Lesotho. Avec un budget de 250 000 € (164 695 250 FCFA) et un tournage prévu entre l'Afrique et l'Asie au printemps 2014, Days of Cannibalism est ce que l'on peut appeler un projet ambitieux qui nécessite donc, par déduction, plusieurs partenaires. « J'ai eu des rendez-vous intéressants, particulièrement avec les Français, rapporte le réalisateur Teboho Edkins [lire et écouter l’entretien – en anglais, ndlr], mais je pense que tout se joue dans le suivi. Les retours sont globalement enthousiastes même si parfois les gens ne voient pas vraiment où je veux en venir par cette approche à moitié fiction, moitié documentaire. Donc je leur dis de regarder Gangster Project [1]».
Produit par son père Don Edkins – ce dernier possède la société de production sud-africaine Day Zero Film & Video – Teboho Edkins a déjà effectué des repérages en Chine ainsi qu'au Lesotho et obtenu le soutien du Fonds Hubert Bals (Rotterdam, Pays-Bas). Bien qu'il lui manque des coproducteurs et des financements, le jeune homme ne souhaite pas cumuler les participations en festival : « Si tu es trop présent dans les marchés de coproduction, les gens ont a sensation que le projet est intéressant mais que personne ne veut le financer ». Et il reste serein : « C'est sans doute le scénario le moins développé de l'Atelier mais nous allons définitivement dans la bonne direction ».
Espérons que d'ici l'édition 2014 du Festival de Cannes, ces projets, tout comme ceux sélectionnés en 2012, bénéficieront d'une sélection dans l'une ou l'autre section de ce rendez-vous mondial du cinéma. Cela permettrait de « banaliser la présence de l'Afrique à Cannes », comme l'encourageait Mahamat-Saleh Haroun, auteur de Grigris seul film tourné sur le continent en compétition officielle cette année.
Propos recueillis par Claire Diao / Clap Noir,
Cannes, mai 2013
www.clapnoir.org
Plus d'informations : www.cinefondation.com
Sur la photo (de gauche à droite) : Laurent Lavolé (producteur, Gloria Films), Ama Ampadu (productrice, Slum Kid Films) et le réalisateur éthiopien Yared Zeleke (à droite)
Crédit : Claire Diao, 2013
[1] Son précédent long-métrage Gangster Project a été sacré Meilleur documentaire au Festival de cinéma africain de Córdoba 2012 (Espagne)