Cameroun : une thèse compare les productions francophone et anglophone

Le 25 septembre 2020, le producteur camerounais Lambert Ndzana a obtenu son titre de docteur à l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 - en soutenant sa thèse sur le thème « Regards croisés sur les systèmes de production cinématographique et audiovisuelle des zones anglophone et francophone du Cameroun (2009 – 2015) » sous la direction de Claude Forest.

Son étude porte sur 65 producteurs répartis à 70/30% entre zone francophone et anglophone qui ont pour point commun le fait d’exercer plusieurs métiers (producteur, réalisateur, scénariste, Directeur Photo, etc.) : jusqu’à cinq métiers simultanément. Les producteurs et réalisateurs de la zone anglophone sont pour la plupart autodidactes et ont développé des compétences dans la production de films à petit budget, « à la nigériane ». Les producteurs et réalisateurs de la zone francophone ont quant à eux  trois fois plus souvent suivi des formations en cinéma et audiovisuel et sont rodés au montage de dossiers de financement sur le modèle du système français (visant un soutien OIF, MAE, TV5, Canal+…) avec pour conséquence un temps de livraison des œuvres plus long. 

Deux chiffres-clés : les productions francophones coûtent en moyenne deux fois plus cher que celles de la zone anglophone où, en revanche, on dépense en moyenne deux fois plus en promotion, pour rentabiliser plus vite. 

La conclusion de Lambert Ndzana est que les deux approches pourraient être complémentaires et contribuer à l’amélioration, la structuration et l'industrialisation de la production cinématographique et audiovisuelle au Cameroun.

En savoir plus : lndzana@gmail.com