Bamako : Une semaine Eurafricaine au cinéma et les Rencontres Cinématographiques de Bamako (RCB)
Du 30 novembre (et même avant) au 10 décembre, la capitale malienne se veut un écrin de films et de talents.
Bamako, capitale du Mali, accueille, à la suite, deux évènements cinématographiques. D'abord Une semaine Eurafricaine au cinéma qui migre de Paris vers Bamako, du 30 novembre au 05 décembre 2018. Ensuite les Rencontres Cinématographiques de Bamako (RCB), du 07 au 10 décembre 2018. Dans les deux évènements, les projections sont gratuites.
Eurafriclap 2018 à Bamako, du 30 novembre au 05 décembre
Madame N'Diaye Ramatoulaye Diallo, Ministre de la Culture du Mali, est la Marraine du festival Eurafriclap à Bamako / "Une semaine Eurafricaine au cinéma" se déroulant à Bamako (après une édition parisienne, en juin dernier, où le Mali était invité d'honneur), avec le même thème : Droit à la mémoire. " Ceux dont vous verrez les films sont Maliens, Burkinabè[s], Français, viennent du Maghreb, de Belgique vivant à Tunis, Camerounais de là-bas ou de France, Brésilienne d'origine coréenne... ", écrit Jacques Bosc, Vice-président d'Eurafriclap et Coordinateur de Une semaine Eurafricaine au cinéma (Eurafriclap).
Les films en question sont au nombre de seize : À QUAND LE SOLEIL, long métrage documentaire de Awa Traoré (Mali), BURKINABÉ RISING : L'ART DE LA RÉSISTANCE AU BURKINA FASO, long métrage documentaire de Iara Lee (Brésil), DA MONZON, LA CONQUÊTE DE SAMANYANA, long métrage fiction de Sidy Fassara Diabaté (Mali), DEVOIR DE MÉMOIRE, documentaire de Mamadou Kotiki Cissé, INKOTANYI, documentaire de Christophe Cotteret, LE GRAND BLANC DE LAMBARÉNÉ, long métrage fiction de Bassek Ba Kobhio (Cameroun), LES ÉCUELLES, documentaire d'Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso), MÉMOIRE EN MARCHE, documentaire de Julien Masson (France), Ô SEMBÉNE, documentaire de Souleymane Cissé (Mali), ON EST TOUS PYGMÉES, documentaire de Hélène Charpentier (France / Gabon), QUAND LA MÉMOIRE RÉCONCILIE LES PEUPLES, documentaire d'Alain George Ngamou (Cameroun), RETOUR AUX SOURCES, documentaire d'Alain George Ngamou (Cameroun), RIAD DE MES RÊVES, court métrage fiction de Zineb Tamourt (Maroc), SOUKO, LE CINÉMATOGRAPHE EN CARTON, court métrage fiction d'Issiaka Konaté (Burkina Faso), TAHAR CHÉRIAA, À L'OMBRE DU BAOBAB, long métrage documentaire de Mohamed Challouf (Tunisie) et TOILES D'ARAIGNÉES, long métrage fiction d'Ibrahima Touré (Mali) projeté il y a quelques jours aux Rencontres Cinématographiques Internationales de Dakar (RECIDAK, 22-28 nov 2018, Sénégal).
" Que peut le cinéma pour l'Afrique ? " est le titre de la Conférence-Débat, prévue à l'institut Français du Mali, le Samedi 1er Décembre, à 14h. Elle est animée par Claude Fischer-Herzog, présidente d'EURAFRICLAP, directrice des Entretiens Eurafricains et Alphady Cissé, président du Club des Lecteurs de l'Institut Français, avec Bassek Ba Kobhio, réalisateur camerounais, directeur du festival Ecrans Noirs, Chloé Aïcha Boro, cinéaste burkinabèe, Mohamed Challouf, réalisateur tunisien, Moussa Diabaté, directeur du CNCM, Kadidia Sidibé, présidente du CNA Afrique et directrice exécutive du CNA Mali, Zineb Tamourt, cinéaste marocaine et la participation de jeunes étudiants, membres du Club des lecteurs de l'Institut Français.
Parmi les autres talents participants à Eurafriclap à Bamako : Julien Masson, réalisateur français dont le film suit les traces de tirailleurs sénégalais, Awa Traoré, réalisatrice malienne, Alain George Ngamou, réalisateur camerounais, Mamadou Kotiki Cissé, réalisateur malien, Hélène Charpentier, réalisatrice française, Sidy Fassara Diabaté, réalisateur malien, Ibrahima Touré, réalisateur malien, Souleymane Cissé, réalisateur malien et président de l'UCECAO et Cheick Oumar Sissoko, écrivain et réalisateur malien, secrétaire général de la FEPACI, ainsi que Serge Bayala, collaborateur du film de Iara Lee et militant pour les droits civiques au Burkina Faso et Issiaka Konaté, réalisateur burkinabé.
Cinq lieux de projection accueillent cette Semaine Eurafricaine au cinéma : Le Magic (Immeuble le Babemba Ouolofobougou, Avenue Kassé Keita), l'Institut Français (Boulevard de l'Indépendance), le CNCM (Avenue de la marne Bozola), le Complexe Culturel BlonBa (Quartier Bacodjicoroni, Commune 5 du district de Bamako) et En plein air (Quartier Sans Fil, à côté de la cité du Niger). Pour toute information, merci de contacter Jacques Bosc, coordinateur (eurafriclap@eurafriclap.org) ou voir le site officiel www.eurafriclap.com.
Rencontres Cinématographiques de Bamako (RCB), du 07 au 10 décembre 2018
Les Rencontres Cinématographiques de Bamako (RCB) sont un rendez-vous original inscrit dans la vie culturelle malienne, très attendu du public et des cinéastes africains. L'événement a débuté en 2003, initié par l'Union des Créateurs et Entrepreneurs du Cinéma et de l'Audiovisuel de l'Afrique de l'Ouest (UCECAO) et la Société des Auteurs Réalisateurs Producteurs Français (A-R-P).
L'organisation des festivités a été confiée à une autre génération issue du cinéma numérique " Afrimage ", structure de formation, communication et production cinématographique. La 13ème édition des RCB a pour thème " Le Cinéma, Vecteur d'Emplois et de Paix ".
Elle comprend le CINÉ-MAQUIS (lieu de projections en plein air, concerts et représentations), trois conférences - débats, le marché de la production, les projections publiques aux contours (rétrospective de films africains, avec des réalisations de jeunes maliens projetées lors des contours du festival). L'objectif est de proposer des projections populaires (dans les rues de Bamako) afin les films africains soient vus dans les pays où ils ont étaient tournés. En outre, des diffusions à la télévision ont été lancées depuis octobre, avec l'ambition de "montrer que l'industrie cinématographique peut être une source d'emplois, d'inspiration et de vocation pour un certain nombre de jeunes maliens qui peuvent se reconnaître à travers ces films, ce qui n'est pas le cas avec le cinéma occidental largement diffusé au Mali, au détriment de la production cinématographique malienne " estime les organisateurs des RCB 2018.
Trois chaînes de télévision (ORTM, TM2 et Africable) diffusent plusieurs films maliens dont le premier d'entre eux : Demain à Nanguila (diffusé le samedi 22 décembre, rediffusé le mardi 25 décembre), réalisé par le Hollandais Joris Ivens, un moyen métrage de docu-fiction montrant les efforts d'un pays africain nouvellement indépendant pour construire son développement à partir de l'agriculture, en mettant l'accent sur la solidarité à travers les investissements humains et l'histoire de Moussa Sidibé. Ivens n'a pas été associé au montage final, semble-t-il. Certains des films sont diffusés parfois deux fois : Yeelen, Baara, O Ka, Den Muso, Finyè, Min Yè, de Souleymane Cissé, Nyamanton et Rapt à Bamako de Cheick Oumar Sissoko, Faro de Salif Traoré, Toiles d'Araignée d'Ibrahima Touré, Da Monzon, de Sidy Fassara Diabaté (ces deux derniers sont aussi au programme d'Eurafriclap à Bamako). Les films télédiffusés dans le cadre des Rencontres Cinématographiques de Bamako comprennent également neuf courts métrages documentaires : Kora Fola, Danse du singe, Ô Sembéne, La poterie, Le coton, La Maçonnerie, Malick Sidibé (Un autre regard sur l'Afrique), Sanoudjè et Le fou du village.
Les Rencontres Cinématographiques de Bamako avaient lancé un appel à projets portant sur le thème " RÉCITS DE MIGRANTS ", afin de mettre en avant les motivations et vécus des migrants comme source de créativité. Les lauréats bénéficient d'une formation et d'une production documentaire, ou fiction. Pour toute information sur les RCB 2018, merci de contacter Youssouf Cissé, le coordinateur (afrimgemali@gmail.com).
Thierno I. Dia
Africiné Magazine
pour Images Francophones
africine@africine.org
Scène : image du film Da Monzon, du Malien Sidy Fassara Diabaté, programmé à la fois aux Rencontres Cinématographiques de Bamako 2018 et à Eurafriclap à Bamako
Crédit : DR