Après le Fespaco, place à... Carthage
Le festival tunisien a rendu publique sa sélection. "Lingui" de Mahamat-Saleh Haroun sera le film d'ouverture. On compte deux films soutenus par l'OIF dans la compétition "longs-métrages de fiction" et deux autres en "longs-métrages documentaires"
Au total, la sélection des JCC 2021 est composée de 11 sections. 750 films arabes et africains concourent dans cette édition, parmi eux, 200 longs métrages et 550 courts métrages. 45 pays participent à la 32ème édition des JCC dont 28 pays africains et 17 pays arabes.
Le directeur des JCC comme son directeur artistique, Kamel Ben Ouanes ont souligné le nombre important des films présentés lors de cette édition. Les JCC gardent ainsi son rôle pionnier dans la scène cinématographique arabe et africaine. Pour choisir entre ces nombreuses œuvres, Ben Ouanes a expliqué que l’un des critères est le degré d’inventivité et d’esthétisme dans les formes de narration cinématographique. La forme doit ainsi joindre le fond pour enfanter des œuvres de qualité qui reflètent les tourments du monde arabe et africain. Le deuxième critère est que le film soit destiné au public des JCC. Les JCC ne misent pas sur le star système en vigueur dans certains festivals mais sur le public. « La star, c’est le public », a martelé le directeur artistique des JCC. Ce public est cinéphile et exigeant d’où l’écartement de films commerciaux. Le troisième critère dans la sélection des films est qu’ils puissent engendrer des voies d’échanges et de communications entre le cinéaste et le public.
Le film « Lingui : les liens sacrés » du cinéaste tchadien Mahamat-Saleh Haroun a été distingué pour être le film d’ouverture. JCC garde ses traditionnelles sections, à l’instar de « Regard sur le cinéma tunisien », « Cinéma du monde », ou encore l’invitation de deux pays, l’un du Nord : la Belgique et un autre du Sud : la Libye. Ces deux pays se caractérisent par leur effervescence cinématographique qui mérite qu’on s’y plonge. A l’occasion du Sommet de la francophonie qui aura lieu cette année en Tunisie, un focus sur le film francophone. Les enjeux majeurs du cinéma actuels seront sur la table des discussions lors de nombreux ateliers qui seront organisés. Les ateliers seront des canaux pour débattre mais aussi pour proposer des perspectives, a insisté le directeur artistique.
Compétition longs métrages de fiction
Seuls les vents de Karim Kassem (Liban)
L’indomptable feu du printemps de Lemohang Jeremiah Mosese (Lesotho)
Papillon d’or d'Abdelhamid Bouchnak (Tunisie)
Une histoire d’amour et de désir de Leyla Bouzid (Tunisie, France)
Insurrection de Jilani Saadi (Tunisie)
Argu de Omar Belkacemi (Algérie)
Feathers de Omar El Zohairy (Égypte)*
Amira de Mohamed Diab (Égypte)
Amansa Tiafi de Kofi Ofosu-Yeboah (Ghana)
Haut et fort de Nabil Ayouch (Maroc)*
La femme du fossoyeur de Khadar Ayderus Ahmed (Somalie)
Grand-mère dix-neuf et le secret soviétique de Joao Ribeiro (Mozambique)
Compétition longs métrages documentaires
Captains of Zaatari d'Ali Al Arabi (Egypte)
Zinder d'Aïcha Macky (Niger)
Faya Dayi de Jessica Beshir (Ethiopie)
Danse avec une balle de Dhyaa Joda (Irak)
Le dernier refuge d'Ousmane Samassekou (Mali)*
La guerre de Miguel d'Eliane Raheb (Liban)
Etoile du matin de Lova Nantenaina (Madagascar)*
As I want de Samaher Alqadi (Palestine)
Yarmouk- journal d'un assiégé d'Abdallah al Katib (Palestine)
Das purpurmeer d'Amel Alzakout et Khaled Abdulwahed (Syrie)
Halal cinema d'Amine Boukhris (Tunisie)
Papi, qu'as-tu fait de ta jeunesse d'Akram Adouani (Tunisie)
Manca Moro de Rim Temimi (Tunisie)
*film soutenu par le Fonds Image de la Francophonie