5è appel à projets pour l'exportation des programmes francophones du Sud : l'OIF mise à nouveau sur le doublage
Les premières aides accordées en 2015 ont permis d’ouvrir une brèche : cinq séries d’Afrique francophone doublées, sept ventes enregistrées en zone anglophone. Le nouvel appel à projets lancé par l’OIF vise à transformer l’essai et à élargir les zones de diffusion. Dépôt des dossiers jusqu’au 22 mai.
De 2011 à 2014, l’Organisation internationale de la Francophonie a fortement contribué à la montée en puissance des distributeurs de programmes audiovisuels d’Afrique francophone en apportant des subventions (moins de 150 000 euros) qui ont permis de déclencher plus de 600 000 euros de ventes de fictions et de documentaires. Ces résultats ont été obtenus dans une période charnière où l’arrêt de la banque de programmes de Canal France International nécessitait une activation rapide du marché, laquelle aurait pu se réaliser au profit des offres extérieures et aux dépens des producteurs d’Afrique francophone. Mais ceux-ci ont su relever le défi grâce à l’apparition de nouveaux distributeurs spécialisés comme DIFFA ou RTI-Distribution mais aussi grâce à l’africanisation du catalogue de Côte Ouest Audiovisuel.
Après avoir permis aux producteurs d’Afrique francophone de prendre possession de leur propre marché, l’OIF s’est lancé un nouveau défi en 2015 : celui de l’exportation des programmes vers les autres zones linguistiques (anglophones, lusophones ou arabophones). Les premières aides accordées à la suite de l’appel à projets de mai 2015 ont abouti au doublage en anglais de cinq séries (de Côte d’Ivoire, du Gabon et du Sénégal). La bonne nouvelle, c’est que toutes se sont vendues. La moins bonne nouvelle, c’est que les montants sont encore trop faibles pour permettre une rentabilité immédiate du doublage. Les 45 000 € investis par l’OIF pour le doublage des séries « C’est la vie », « Tundu Wundu », « Kiara », « Sœurs ennemies » et « Rêve sans faim » ont permis de déclencher près de 22 000 € de ventes à des diffuseurs du Nigeria ou d’Afrique du Sud ainsi qu’à des compagnies aériennes.
Si ces résultats sont encore insuffisants, ils sont tout de même prometteurs car, d’une part, toutes les productions doublées ont trouvé preneur et, d’autre part, les sept ventes réalisées concernent sept diffuseurs différents. On peut donc s’attendre, dans les années à venir à ce que certains de ces diffuseurs multiplient leurs achats de fictions doublées et que, du coup, certaines œuvres soient achetées plusieurs fois. En d’autres termes, c’est le développement de l’offre qui va, peu à peu, créer la demande.
Sur le plan de la rentabilité des doublages, on peut espérer une embellie pour deux raisons :
1) les prix d’achat moyens devraient augmenter : en effet, il est normal que, dans une phase « pionnière », les « gros » acheteurs (ceux qui sont prêt à payer cher des programmes de haute qualité) se soient abstenus, laissant aux « petits » (opérant sur des marchés de « niche » sur la VoD ou en direction des compagnies aériennes) le soin d’ « essuyer les plâtres » ; une fois rassurés par ces premiers tests, ils devraient, progressivement, se manifester, eux aussi.
2) Les coûts des doublages devraient s’abaisser sous l’effet de plusieurs facteurs : implantation en Afrique d’opérateurs comme Cinékita ou Europa Dubbing ; meilleure capacité des distributeurs à faire jouer la concurrence après une première phase expérimentale.
Le deuxième appel à projets en faveur du doublage des productions francophones du Sud vise à élargir la brèche ouverte depuis 2015.
Termes de référence de l’appel à projets 2017 :
Les aides accordées porteront sur le doublage d'œuvres de fiction ou d'animation (films, téléfilms et séries télévisées).
Structures éligibles : sociétés ou associations légalement enregistrées dans un pays membre de la francophonie et correspondant à l’un des cas de figure suivants :
Critères d'appréciation des propositions :
Calendrier :
Les dossiers de demande devront être envoyés par courrier électronique ou par Wetransfer:
Pour tout renseignement complémentaire, contacter :
Pierre Barrot
Spécialiste de programme chargé de l'audiovisuel et de la promotion de l'image
Organisation Internationale de la Francophonie
19-21 Av. Bosquet, 75007 Paris
Tel. (33) 1 44 37 33 58
pierre.barrot@francophonie.org
Montage photos : quatre des séries doublées à l’issue de l’appel à projets de 2015 : « Rêve sans faim » et « Sœurs ennemies » (distribution RTI Distribution) ; « C’est la vie » (distribution DIFFA) et « Kiara » (distribution Côte Ouest Audiovisuel).
(1) Les pays du Sud membres de l'Organisation internationale de la Francophonie sont : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cameroun, Cap-Vert, Centrafrique, Comores, Congo, Congo RD, Côte d'Ivoire, Djibouti, Dominique, Egypte, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Haïti, Laos, Liban, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sainte Lucie, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Seychelles, Tchad, Togo, Tunisie, Vanuatu et Vietnam.
Après avoir permis aux producteurs d’Afrique francophone de prendre possession de leur propre marché, l’OIF s’est lancé un nouveau défi en 2015 : celui de l’exportation des programmes vers les autres zones linguistiques (anglophones, lusophones ou arabophones). Les premières aides accordées à la suite de l’appel à projets de mai 2015 ont abouti au doublage en anglais de cinq séries (de Côte d’Ivoire, du Gabon et du Sénégal). La bonne nouvelle, c’est que toutes se sont vendues. La moins bonne nouvelle, c’est que les montants sont encore trop faibles pour permettre une rentabilité immédiate du doublage. Les 45 000 € investis par l’OIF pour le doublage des séries « C’est la vie », « Tundu Wundu », « Kiara », « Sœurs ennemies » et « Rêve sans faim » ont permis de déclencher près de 22 000 € de ventes à des diffuseurs du Nigeria ou d’Afrique du Sud ainsi qu’à des compagnies aériennes.
Si ces résultats sont encore insuffisants, ils sont tout de même prometteurs car, d’une part, toutes les productions doublées ont trouvé preneur et, d’autre part, les sept ventes réalisées concernent sept diffuseurs différents. On peut donc s’attendre, dans les années à venir à ce que certains de ces diffuseurs multiplient leurs achats de fictions doublées et que, du coup, certaines œuvres soient achetées plusieurs fois. En d’autres termes, c’est le développement de l’offre qui va, peu à peu, créer la demande.
Sur le plan de la rentabilité des doublages, on peut espérer une embellie pour deux raisons :
1) les prix d’achat moyens devraient augmenter : en effet, il est normal que, dans une phase « pionnière », les « gros » acheteurs (ceux qui sont prêt à payer cher des programmes de haute qualité) se soient abstenus, laissant aux « petits » (opérant sur des marchés de « niche » sur la VoD ou en direction des compagnies aériennes) le soin d’ « essuyer les plâtres » ; une fois rassurés par ces premiers tests, ils devraient, progressivement, se manifester, eux aussi.
2) Les coûts des doublages devraient s’abaisser sous l’effet de plusieurs facteurs : implantation en Afrique d’opérateurs comme Cinékita ou Europa Dubbing ; meilleure capacité des distributeurs à faire jouer la concurrence après une première phase expérimentale.
Le deuxième appel à projets en faveur du doublage des productions francophones du Sud vise à élargir la brèche ouverte depuis 2015.
Termes de référence de l’appel à projets 2017 :
Les aides accordées porteront sur le doublage d'œuvres de fiction ou d'animation (films, téléfilms et séries télévisées).
Structures éligibles : sociétés ou associations légalement enregistrées dans un pays membre de la francophonie et correspondant à l’un des cas de figure suivants :
- structures de distribution éligibles (c’est-à-dire disposant de mandats sur au moins 50 œuvres de réalisateurs de pays francophones du Sud (1)) ;
- structures de doublage, à condition que les œuvres pour lesquelles une aide au doublage est demandée soient confiées par mandat à un distributeur éligible (au sens du point précédent) ou fassent l'objet d'une commande d'un diffuseur ;
- sociétés de production, à condition que les œuvres pour lesquelles une aide au doublage est demandée soient confiées par mandat à un distributeur éligible ou fassent l'objet d'une commande d'un diffuseur.
- du français vers l'anglais, le portugais, l'arabe ou toute autre langue susceptible d'offrir un débouché rentable pour les programmes ;
- des langues locales ou nationales des pays francophones du Sud vers le français ;
- pour les œuvres tournées en langues locales ou nationales, l'aide au doublage vers d'autres langues que le français ne sera possible que si ces œuvres possèdent déjà une version française doublée.
- L'enveloppe globale disponible dans le cadre du présent appel à propositions est de 50 000 € ; le montant maximum accordé à un même bénéficiaire ne pourra pas dépasser 30 000 €. La première tranche (50 %) sera payée en 2017, les deux tranches suivantes en 2018.
- Les montants attribués devront être affectés intégralement aux frais de doublage (confection de version internationale incluse, si nécessaire) ;
- Résumé de la demande (20 lignes maximum)
- Statuts de la structure demandeuse ;
- Brève description de la structure demandeuse avec ses principales références – dont catalogue d’œuvres de pays francophones du Sud - et ses coordonnées complètes (adresse postale, tel, courriel)
- Liste des œuvres dont le doublage est envisagé (titres, durées, noms et nationalité des réalisateurs, courts résumés) ; des liens avec des bandes annonces en ligne sont les bienvenus
- Langue(s) de la version originale et langue de doublage
- Mode de doublage (lieu, partenaires, traducteurs, techniciens et comédiens, choisis ou envisagés)
- Budget prévisionnel du doublage
- Plan de financement prévisionnel (avec un soutien OIF ne pouvant dépasser 50 % du coût total du ou des doublages) ;
- Plan de diffusion et recettes prévisionnelles des versions doublées envisagées
- Mandat donné par le(s) producteur(s) des œuvres dans le cas d'un distributeur ou d'un studio de doublage ; préachat de la version doublée ou lettre d'intention d'achat d'un diffuseur dans le cas d'un producteur ;
- Calendrier prévisionnel des doublages et de la vente des versions doublées.
Critères d'appréciation des propositions :
- Références et fiabilité de la structure demandeuse
- Potentiel des œuvres proposées
- Qualité des doublages envisagés
- Impact ou volume des doublages envisagés
- Réalisme des budgets, plans de financement et plans de diffusion prévisionnels
- Calendrier de production des doublages (les calendriers donnant plus de chances d'aboutir à des ventes avant fin 2018 seront privilégiés) ;
Calendrier :
Les dossiers de demande devront être envoyés par courrier électronique ou par Wetransfer:
- au format Pdf (pas plus de 5 Mo s'il s'agit d'un envoi en pièce jointe ; pas plus de 2 Go s’il s’agit d’un envoi par We Transfer).
- à l'adresse suivante : pierre.barrot@francophonie.org
- avec la mention " Appel à proposition doublage " en objet
- au plus tard le 22 mai 2017 à minuit (heure de Paris)
Pour tout renseignement complémentaire, contacter :
Pierre Barrot
Spécialiste de programme chargé de l'audiovisuel et de la promotion de l'image
Organisation Internationale de la Francophonie
19-21 Av. Bosquet, 75007 Paris
Tel. (33) 1 44 37 33 58
pierre.barrot@francophonie.org
Montage photos : quatre des séries doublées à l’issue de l’appel à projets de 2015 : « Rêve sans faim » et « Sœurs ennemies » (distribution RTI Distribution) ; « C’est la vie » (distribution DIFFA) et « Kiara » (distribution Côte Ouest Audiovisuel).
(1) Les pays du Sud membres de l'Organisation internationale de la Francophonie sont : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cameroun, Cap-Vert, Centrafrique, Comores, Congo, Congo RD, Côte d'Ivoire, Djibouti, Dominique, Egypte, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Haïti, Laos, Liban, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sainte Lucie, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Seychelles, Tchad, Togo, Tunisie, Vanuatu et Vietnam.